Un an après ‘Versions’, un album de reprises orchestrales de ses propres chansons, l’Américano-russe revient avec ‘Taiga’, le premier de ses albums à sortir sur Mute Records. Et ce changement de maison de disque marque aussi un glissement vers un songwriting plus pop ; forte d’une confiance nouvelle, elle propose ici des hymnes sophistiqués où se mêlent ombre et lumière, rappelant ainsi la fameuse taïga, forêt boréale couvrant l’hémisphère nord. Si le son a été lissé afin de le rendre plus accessible, il reste volontairement froid et synthétique, quoique tiédi par endroits par l’addition de cuivres très ‘woodkidesques’ et d’harmonies solides. Si certaines chansons déçoivent par leur manque d’amplitude, cet album contient bel et bien quelques perles, percées de lumière dans le feuillage des arbres de la Taiga.