Dans tout ce qui touche de près ou de loin à l’art, il y a des bizarreries, des ovnis. Le monde de la musique n’y fait pas exception et les lillois de Zaang en sont le parfait exemple. Les six musiciens qui composent le groupe doivent être inspirés par des univers musicaux bien différents et qu’à première vue, on ne peut mélanger. Zaang va vous prouver le contraire car ils ont réussi l’impossible en mixant avec brio du progressif, du thrash et du neo metal (oui, oui vous avez bien lu) !
C’est en septembre dernier que les lillois ont sorti leur premier album : Perdition. Premier opus franchement réussi tout l’album tient la route. Vu le mélange des styles, on pourrait s’attendre à quelques titres sympas et le reste plutôt chaotique. Et bien non, le tout tient la distance et ne s’affaiblie pas un instant. Il est cependant vrai que le côté neo metal peut faire décrocher ou ne pas faire accrocher du tout mais après chaque passage neo, on passe directement à un autre style qui nous entraine à nouveau dans le sillon infernal de Zaang. Croyez-moi, c’est vraiment bien foutu ! En écoutant vous retrouverez des choses bien connues des metalleux comme la première piste (Machine) qui rappelle fortement Meshuggah au niveau du son. Au niveau des textes, la plupart sont en français et ont un petit côté Lofo, MH… assez discret mais bien présent. Le chant, à proprement parlé, est la partie la plus difficile à intégrer quand on est un « true metalhead » de la vieille école. C’est surtout le chant clair très neo metal qui rend les choses difficiles et, je l’avoue, au début ça m’a beaucoup perturbé. Mais après plusieurs écoutes, on s’y habitue et on se surprend même à fredonner les refrains de certaines chansons. Pour finir, Zaang a été au fond des choses pour ce premier album car le digipak est plus que soigné, tout autant que l’artwork.
Si vous êtes un peu curieux musicalement ou alors que vous désirez découvrir des nouvelles formes musicales, jetez-vous sur cet album qui vaut le détour.
