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Un bon disque reste un bon disque, quoiqu’il arrive. Varié, énergique, bien équilibré et loin d’être linéaire, Better way en constitue un bon exemple. Yann Armellino & El Butcho ont décidé de faire du covoiturage le temps d’un album, et nous proposent un classic hard rock facile d’accès et à multiples facettes. Le menu est frugal avec pas moins de treize titres (dont deux instrumentaux où Yann Armellino nous démontre qu’il n’a rien à envier à certains guitaristes outre Atlantique), l’ambiance est plutôt enjouée, les refrains pour la plupart immédiats et la production dynamique.
Cela va de soi, ils labourent dans des territoires qui leur sont familiers mais les prises de risque sont bien présentes, et tout ici est distillé avec finesse et sans dissimulation. En dehors de cela, aucune piste ne se détache véritablement et pour une première collaboration, ils ont su doser avec parcimonie leurs références. Yann Armellino nous gratifie d’une technique constante qui a le mérite de ne jamais nuire à la musicalité de l’ensemble, et son travail minutieux de guitariste imbibe chaque mesure de petits détails, de notes bien choisies qui donnent de la plus-value à ce disque. Il nous balance au passage quelques sucreries dont il a le secret, et sa guitare sonne sans trop d’artifices.
El Butcho quant à lui, qui n’est pas à un projet près (je vous conseille d’ailleurs l’album Rock ‘N’ Roll Beggars d’Hellectrokuters qui est une pure merveille), se lance dans l’aventure en apportant toute son énergie et son enthousiasme. Avec quelques intonations à la Vince Neil, Steven Tyler ou David Lee Roth dans le timbre de la voix, les ombres de Mötley Crüe, Aerosmith et Van Halen sont manifestes. En effet, Better Way renoue avec un hard rock classieux et racé (toute proportion gardée bien évidemment), et même si l’efficacité l’emporte sur l’originalité, l’ex-Watcha s’en sort merveilleusement bien.
La longueur d’un album n’en fait pas sa qualité et il vaut mieux la concentrer sur une durée plus limitée. Avec quelques morceaux en moins, cet album aurait sans doute gagné en cohésion et en dynamisme. Il n’en reste pas moins que l’on prend un plaisir certain à découvrir le fruit de cette alliance. Ce qui laisse à penser que leur partenariat va certainement combler tous les amateurs du genre et tous les nostalgiques de cette époque. A découvrir sans apriori et à traiter comme il se doit.

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