Parler de Whitesnake revient à parler d’un mythe. Le mythe d’un groupe qui au-delà de son leader charismatique David Coverdale, a vu circuler parmi les plus grands musiciens du domaine du hard rock : d’un certain John Lord à Cozy Powell.
Ces musiciens, nous les retrouvons accompagnés de John Sykes à la guitare et Neil Murray à la basse, dans un live exceptionnel de 1984 « Back to the bone », disponible ce 7 novembre en pack CD+DVD. Une plongée ahurissante dans le monde des riffs, des grosses distorsions et des solos Van Haleniens.
Bien que j’ai plus souvent eu l’habitude de me frotter à des pointures du registre Blues, j’ai apprécié l’écoute de ce CD live. Tout d’abord parce qu’il m’a permis de me familiariser avec un groupe dont j’ai souvent pu lire le nom sans jamais avoir pu approfondir l’écoute. Ensuite parce que le son est gros et les arrangements musclés : je pense notamment à « Slow an’ easy », qui commence comme un blues assez sombre et qui explose rapidement sous les coups d’effet « drop bomb » de la guitare.
Nous sommes en présence d’une synthèse de tout ce qu’a pu faire de mieux le hard de cette époque, une musique qui loin de tous les clichés qu’on peut lui affilier, aussi bien en termes artistiques qu’esthétiques, a su se pérenniser et sonner toujours aussi actuelle.
Mon coup de cœur sera cette fois-ci pour « Crying in the rain ». Un morceau surpuissant de 7 minutes 42 qui laisse la place à chaque instrument du band. Harmoniques, ligne de basse ronde et agressives, batterie lourde… un ensemble d’éléments qui composent pourtant un titre tout en nuance et en intensité. Magnifique.
J’ai beaucoup appris de Whitesnake à travers ce live, et je comprends maintenant comment ce groupe, malgré toutes les modifications de line up qu’il a connu depuis plus de trente ans, a pu devenir une légende du genre. Initiés ou non, on ne peut y rester insensible.
Frontiers Records