« WE ARE NO SILENT WITNESS
THE HORROR DID NOT CALM US DOWN
THE WINNER’S WEAPON IS MUSIC, LOVE AND BRAVERY
LET’S SHARE IT ALL TOGETHER
PEACE, LOVE AND ROCK’N’ROLL »
(source : site internet du groupe)
Talentueux groupe autrichien mis malgré eux sur le devant de la scène médiatique internationale pour avoir fait la première partie de Eagles of Death Metal au Bataclan le 13 Novembre dernier, le power duo propose ces jours-ci un nouvel album d’une grande qualité.
Depuis leur rencontre en 2005 et la concrétisation du projet White Miles en 2011, Medina Rekic (guitare/chant) et Hansjörg Loferer aka « Lofi » (batterie/chant), ont pris d’assaut la scène rock avec des shows survitaminés à la « Blood Red Shoes« , s’affirmant bien avant les événements parisiens, comme un groupe à suivre.
Et d’ailleurs, des personnalités de stature internationale l’ont bien compris – ouverture pour les groupe Truckfighters, Valley Of The Sun, ainsi que pour Courtney Love et finalement EODM, que demander de plus ?
Eh bien, un album avec quelques compositions qui tuent sans rentrer dans l’éternel cliché dont sont souvent victimes les duos dans le monde du rock, celui de la référence de The White Stripes.
Mais il n’en est rien et c’est une autre atmosphère qui s’impose à nos oreilles – une grille blues ravageuse et définitivement sexuelle habille le titre d’ouverture « Sickly Nerves ». Court mais heavy au possible : les quelques mesures donnent le ton.
« In The Mirror » continue dans la dynamique, avec encore plus de force, amenée par la seconde guitare de Micko Larkin. Pour vous donner une idée, on se situe entre la gratte de Ruben Block chez Triggerfinger et un The Kills bien énervé. What else ?
Direction le titre « Insane To The Bone », où la voix oscille entre finesse et brutalité quand elle se retrouve traversée de distorsion. C’est un morceau mystérieux, tout en retenue, même si on sent que le passage au gros son n’est jamais très loin.
Mais mon coup de coeur, paradoxalement sera pour « Coke On A Jetplane », la seule chanson acoustique de l’album, où les voix des deux protagonistes s’harmonisent sur un refrain aussi puissant que simple. Coup de coeur car le titre affirme cette capacité pour le duo de multiplier les ambiances, et que jouer fort, vite et dur pour un groupe de rock à deux, n’est pas une obligation mais une option.
En cela, White Miles mérite notre attention ; inventif, cohérent, sincère et varié, aussi bien dans les sonorités que dans les ambiances, « The Duel » est un disque qui réaffirme le pouvoir du power duo : un modèle sans filet, qui s’est réinventé encore et encore au cours de ces dernières années avec des groupes comme Royal Blood ou Black Pistol Fire.
Rendez-vous chez votre disquaire pour découvrir le reste des compositions, en espérant vous avoir mis l’eau à la bouche.
