Interview Watertank
Depuis 2009, les Nantais de Watertank ne donnaient que très peu signe de vie. Les voilà avec un nouvel album fort prometteur : Sleepwalk.
Tout d’abord, revenons en 2009, date où j’ai eu le plaisir de vous voir ouvrir le HELLFEST, quel souvenir en gardez-vous et quel impact cela a-t-il pu avoir sur Watertank ?
On en garde un bon souvenir, la tente était loin d’être pleine mais il y avait quand même quelques curieux déjà bien énervés dès 11h du mat’. Par contre l’exposition n’aura été que de courte durée, étant donné que nous avons toujours géré ce groupe de manière peu professionnelle. Mais ça reste une étape importante dans notre histoire, et au bout de 10 ans on se rend compte de la place importante qu’occupe ce “hobby” dans nos vies respectives.
On va rester dans les souvenirs: « Fairy Crimes » que vous nous aviez présenté au HELLFEST, avec le recul, vous en pensez quoi ?
On le voit comme un changement radical avec notre première période plus “sombre”, un premier essai avec le chant clair, le début de notre collaboration avec Patrice Guillerme, qui a enregistré “Sleepwalk” et nous a énormément aidés depuis “Fairy Crimes”. Malgré ses défauts, cet EP a contribué à baliser notre identité actuelle. Nous continuons d’ailleurs de jouer les morceaux les plus aboutis sur scène.
« Sleepwalk » arrive ce mois-ci, comment avez-vous procédé pour écrire l’album, quel concept avez-vous voulu développer ?
Bojan (guitare) et moi même (chant) avons composé et pré-maquetté l’ensemble des morceaux sur ordinateur. Après de nombreux échanges, on a bossé les arrangements en répet’ avec le reste du groupe.
On n’a pas cherché à développer de concept particulier sur cet album, la cohérence s’est faite plutôt naturellement pour la bonne raison qu’il s’est passé 4 ans entre notre précédent EP “Fairy Crimes” et “Sleepwalk”, du coup on a eu largement le temps d’exploiter toutes les idées qui nous paraissaient intéressantes et qui faisaient sens dans leur ensemble.
À l’heure où le post-hardcore est à « la mode », comment peut-on sortir son épingle du jeu, quelle touche d’originalité pouvez-vous apporter à votre musique ?
Je n’ai pas l’impression que le post-hardcore 90’s soit en vogue, et les groupes type “post-core” comme Cult Of Luna, Pelican et consorts ont connu leur heure de gloire dans la première moitié des années 2000. En France nous sommes en pleine overdose de groupes stoner, doom avec tous les clichés que ça comporte. Je vois « Watertank » comme une éponge qui a aspiré tout ça, le grunge, l’émo et le post-hardcore des années 90, le prog, le noise-rock. Nous avons tous une trentaine d’années et rien à révolutionner, on se fait juste plaisir en mixant tout ce qu’on aime.
Qu’attendez-vous de « Solar Flare Records » et de « Sleepwalk »?
Mathieu a déjà fait un super taf, il nous file un coup de main énorme en nous aidant à sortir ce disque. On est très heureux d’être sur ce label sachant qu’on est fan d’ »American Heritage« , qu’on avait adoré « le Pigs » (sorti l’année dernière), on pouvait pas mieux tomber.
Un dernier mot pour les lecteurs franco-suisses?
On espère vous rendre visite bientôt !!