Mardi dernier avait enfin lieu le concert tant attendu du groupe norvégien Wardruna. Après deux reports dû à la pandémie, la patience des fans fut enfin récompensée alors qu’iels remplissaient en totalité le MTelus du parterre au fond du balcon. Fourrure, os divers et maquillage de guerre s’entremêlaient dans le public alors que la mythologie viking était à l’honneur en cette soirée froide d’octobre.
Pour ceux et celles qui ne connaissent pas Wardruna, hâtez-vous d’écouter ne serait-ce que leur dernier album Kvitravn sorti cette année. La culture scandinave et la mythologie viking est mise à l’honneur dans les poèmes et chansons dès leur premier album datant de 2009. Sur scène, des musiciens maniant différents instruments traditionnels nous plongent dans un univers qui nous est inconnu, mais intriguant si près de la nature. Pour ceux qui ne sont toujours pas convaincus, plusieurs chansons du groupe se retrouvent dans la bande originale de la série Vikings. Toujours dans le doute? Einar Selvik, un des fondateurs et musiciens de la formation, fut un des compositeurs de l’univers musical du jeu Assassin’s Creed Valhalla d’Ubisoft Montréal. Si ces faits ne vous donnent pas encore envie, laissez-moi vous parler de l’expérience d’un concert dans l’univers musical viking.
Dès les premières notes, le public montréalais entra en transe avec les six musiciens.nes dans un décor de rideaux blancs texturés. Cette caverne illuminée fut notre navire pour l’heure et demie de spectacle en musique continue. La formation performa plusieurs titres de leur discographie, au plaisir de plusieurs dans la foule. Commençant par leur dernier album, nous avons aussi pu entendre des titres tirés de tous leurs précédents albums : Voluspá, Tyr, Grá sans oublier le tant attendu Helvegen que toustes scandèrent en chœur. Jeux de lumières et d’effets guidaient notre regard sur scène, projetant les ombres à l’arrière ou de la vidéo parfois. La fin de cette expérience se termina sur un tonnerre d’applaudissements et de cris à travers lesquels le leader de la formation, Einar Selvik, peinait à placer un mot de remerciement. C’est sous Snake Pit Poetry, narrant une partie de l’épopée de Ragnar Lothbrok, que la foule dit au revoir à Wardruna rêvant à leur prochain arrêt dans la métropole québécoise. [MPFB]