En 1999 apparaît dans le paysage Hardcore un Ovni, avec au chant une donzelle qui en faisait pâlir les plus beugleurs d’entre nous. Une nana capable d’envoyer comme ça, c’était la première fois qu’on voyait ça, même la chanteuse de Arch Enemy ne lui arrivait pas à la cheville. Immédiatement, Walls Of jericho posent les basent de leur Hardcore surpuissant et ne changeront jamais leur fusil d’épaule. Si on peut reprocher à des groupes comme Terror ou Hatebreed de s’être un peu amoindris, il n’en est rien de WOJ.
On a quand même attendu 8 ans avant d’avoir un successeur au très bon « The American Dream », on a assez reproché au groupe de nous prendre pour des pigeons en tournant depuis je ne sais combien de temps avec les mêmes morceaux, et on s’est rassasié vite fait avec un titre dévoilé il y a de ça presque deux ans, « Relentless », morceau qui figure ici en 7 ème position et qui pour le petit rappel est un morceau écrit pour la bonne cause, car il est là pour récupérer des fonds pour les maladies des enfants (bravo encore mieux que la défense des animaux, l’investissement par le Hardcore pour nos progénitures).
L’attente n’avait que trop duré et là celui qui est déçu de cet album, il n’a rien compris à ce que veut dire faire du Hardcore sans concession, sans ternir sa réputation, sans faiblir sur la durée, sans vendre sa peau. Il n’y a qu’à écouter « Forever Militant » : voilà tout est dans le titre ! Et puis musicalement, cette fluidité des guitares, cette batterie juste placée comme il le faut sans exubérance aucune, et cette puissance dans le chant… Ça confirme bien la place en haut de l’affiche qu’occupe Walls of Jericho en 2016. Et je ne vous fais pas un dessin de l’ensemble des morceaux qui, les uns au bout des autres, forment un délicieux bottage de cul en bon et due forme. Tout juste parfois, on aura l’impression que certains morceaux ont été enregistrés à différentes périodes, de par la différence d’intonation, mais nous n’en avons cure, puisque une fois l’album avalé et digéré, nous nous rendons évidemment compte que nous tenons là LA sortie Hardcore de la prochaine décennie. Même les derniers Sick of , Madball, Terror, ou Agnostic sont un ton en dessous de ce qui nous est offert ici.
Bref jamais l’expression « plus c’est long plus c’est bon » n’a eu autant de sens. On l’aura attendu, et ce pour mon plus grand plaisir. On pourra dire que Candace se frappe la carrure d’un homme à force de faire de la muscu, RAB, elle donne toujours autant de sa personne, et l’ensemble de ses musiciens n’est pas en reste non plus. Va falloir que tous les autres groupes de Hardcore se rendent à l’évidence et s’inclinent devant le potentiel de Walls Of jericho, car ceux-ci n’ont pas fini de nous asséner des coups de pieds au cul. Vivement les festivals d’été bordel !
[…] 1 – Walls Of Jericho – « No One Can Save You From Yourself« […]