Un an après leur premier album, le groupe de black metal genevois comprenant des membres de Rorcal et Impure Wilhelmina mord à nouveau.
Est-ce que c’est moi, ou cet EP sonne moins hardcore, et plus black metal ?
Michael : Oh, on n’a pas cette impression. Malgré cette vague black hardcore, nous on faisait du black, en tout cas c’est comme ça qu’on le voyait. On n’a jamais cherché à faire quelque chose de hardcore. Et entre l’album et l’EP, il y a une vraie continuité.
Votre black metal renvoie à la fois aux grands scandinaves et au black moderne, tu le situerais où ?
J’écoute des trucs scandinaves des années 90’s, mais aussi des groupes plus contemporains. On y va un peu comme on le sent, on ne cherche pas à se calquer sur une époque. Mais par rapport à ce que je fais dans Impure Wilhelmina, Vuyvr est peut-être plus référencé, moins aventureux.
Au lancement du groupe, on n’arrêtait pas de parler de Vuyvr comme ‘le side-project black des gars de Rorcal et Impure’, ça l’est aussi pour vous ?
Au début, c’est normal je pense. On est un petit peu connus dans un certain milieu, avec nos groupes respectifs. Mais maintenant avec Vuyvr, on a fait une petite tournée et sorti ce nouvel EP. Si on continue à faire vivre ce groupe les gens vont de moins en moins se référer à nos autres engagements. En ce moment, Vuyvr risque d’être un peu plus ponctuel vu que le bassiste habite en Belgique, tandis que les trois autres sont à Genève. À cause de ça, je mets peut-être en ce moment la priorité sur Impure, mais dès qu’il y a un truc à faire pour Vuyvr, on va le faire.
Vous avez enregistré cet EP en live, vous n’aviez pas peur de perdre en netteté du son ?
Le live donne un côté plus vivant, on trouve ça bien. Le premier album avait aussi été enregistré en live. Pour cet EP, on a fait les deux grattes et la batterie en live, mais la basse et la voix ont été ajoutées après coup. On s’en fiche un peu si c’est pas super propre, au contraire même.
J’ai été surpris par votre titre thrashy ‘Devoured’, il se distingue de vos autres compos.
Oui, au départ on l’avait enregistré cet hiver pour une compilation, tandis que les autres ont été mis en boîte au printemps avec un autre ingénieur du son, d’où la différence. Le batteur n’est pas le même aussi que sur les trois premières. Mais on tenait à avoir un quatre titres pour le vendre durant la tournée de juin/juillet, alors on l’a glissé à la fin. Au final, ça n’a pas marché parce qu’on a reçu les vinyles qu’en août, mais c’est pas grave, on avait des CD’s sur la tournée.
Parle-moi un peu de votre nouveau batteur !
C’est Bastien, de Lost Sphere Project. Il a remplacé Roderic de qui on s’est séparé en bons termes. La raison de son départ c’est qu’il était pas hyper motivé à partir en tournée, ce qui posait problème vu qu’on essayait d’en monter une. En plus, Vuyvr, le black, c’était pas trop sa zone de confort. Bastien a ensuite écouté les morceaux, on a fait quelques répètes, ça s’est bien passé. Mais c’est pas dit qu’il reste très longtemps vu qu’il va peut-être partir en Angleterre, mais on a déjà quelques autres batteurs en vue, notamment Luc Hess, de Coilguns.
Vos live sont plutôt dénués d’artifices, pas de corpse paint, peu de théâtralité, pourquoi ce choix ?
Durant la tournée, on a mis quelques bougies sur scène. Quant à tout ce qui est corpse paint, je me vois mal me maquiller. J’adore le black, mais tout l’aspect théâtral me parle pas trop.
Si tu devais citer trois noms scandinaves et trois noms suisses, tu dirais qui ?
Ah, j’aime bien Darkthrone déjà.
Ah, la chanson ‘Hate is a Black Hole’ me faisait justement penser à Darkthrone…
Pas étonnant, c’est moi qui l’ai composée ! Sinon les vieux trucs, il y en a plein. J’adore Emperor, ou Bathory. Je suis pas hyper fan de viking metal, mais Bathory je trouve super. Au niveau Suisse, il y a Rorcal, pour citer les copains. Et dans les vieux trucs Celtic Frost, et j’aime beaucoup Coroner.
Photo : Alexandra Safari
FICHE CD
‘Incinerated Gods’
Throatruiner Records