Depuis le mythique ‘The fat of the land’, The Prodigy sait se faire désirer et n’a produit que trois albums en plus de quinze ans. ‘The day is my enemy’ était enfin l’occasion pour le public français de retrouver le groupe lors d’une courte tournée, quatre dates seulement, dont deux festivals. Les punks électroniques ont-ils été à la hauteur de l’attente de leurs fans?
Nous étions à Lyon pour vous, ambiance…
Plus habitués à les voir dans divers festivals plutôt qu’en tournée, on se demande parfois si le groupe apprécie vraiment l’exercice ou s’il assure simplement des rentrées financières régulières. Sur scène, la bande fait son job. Le son claque, les infrabasses et les rythmiques sont ultras puissantes, les stroboscopes ne fléchissent jamais et l’ambiance dancefloor vous emporte forcément dans une transe break-beat épileptique des plus explosives. Le public semble ravi dans l’ensemble; difficile de ne pas sauter, danser, crier et vider quelques litres de sueur. Nous aurons même droit à un circle pit et Maxim Reality n’a pas hésité à se mouiller dans la fosse d’une Halle Tony Garnier en feu. Pour autant, la salle était pour l’occasion dans sa configuration minimum, à peine plus de 4 000 spectateurs, pas mieux à Paris. Une affluence plutôt faible alors même que le groupe défend son nouvel album fraîchement sorti et que sa réputation n’est plus à faire.
Malgré une très chaude ambiance et la puissance des compositions, The Prodigy donne l’impression d’assurer le service minimum, nous aurions pourtant apprécié être surpris. Seulement 1h20 de concert, pas le temps d’être fatigué et pas vraiment envie d’en demander encore. Le public s’en va sagement et nous sommes partagés. Nous avons passé une excellente soirée, mais The Prodigy pouvait donner tellement plus. Il reste quelques clichés, des plus difficiles à obtenir dans l’intensité des fumigènes, pour le souvenir…
[zOz]
[…] Reportage réalisé pour Daily Rock, article sur ce lien. […]