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Le très regretté Jean Yanne disait : « L’avantage de la masturbation, c’est qu’en principe ça évite les préliminaires« . Et c’est exactement la même chose pour Verbal Razors qui ne s’éternise pas avec les amuse-bouches et attaque d’entrée la partie de jambes en l’air. Tels des éjaculateurs précoces, ils envoient la sauce en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, ne se formalisent pas avec le protocole et pratiquent un crossover particulièrement jouissif et décomplexé.
Le réalisateur de Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ (ça ne s’invente pas) n’y allait pas par quatre chemins pour expliquer les choses et les Tourangeaux en font de même. C’est puissant, concis, explosif, sans temps morts et on apprécie le savoir-faire musical du groupe et la mise en avant de ce chant légèrement punk qui sied à merveille aux morceaux assassins et à l’énergie ultra communicative. Sous haute influence, tant par sa thématique que par sa capacité à enchaîner sans faiblir refrains accrocheurs et riffs diaboliques, ce nouveau disque produit l’effet d’un bain de jouvence, d’un joyeux retour aux sources, d’une madeleine que l’on croque avec délectation.
Misleading Innocence offre un patchwork de plusieurs styles et un mélange ultime de rock & roll, de thrash, de metal… bref un trip régressif des plus agréables où l’intensité ne faiblit pas et où les riffs déferlent un à un pour vous décrasser les oreilles dans la joie et la bonne humeur.
L’écoute de cet album s’apparente à une journée de boulot sans ton patron, en arrêt maladie longue durée pour un burn out bien orchestré. Dès le début de la matinée, ça part en sucette et tout le personnel se lâche comme jamais au point de louper la pause déjeuner. Les secrétaires s’en mêlent et foncent droit devant défoncer la tête du nouveau stagiaire qui n’est autre que le neveu du boss. Vous imaginez la scène ou pas ?
L’uniformité et le conformisme n’ont pas leur place ici et nous sommes en présence d’une descendance légitime entre Municipal Waste et Iron Reagan. Une bande de sales gosses qui à coup sûr deviendront de vieux emmerdeurs pour le bien être de l’Humanité. Hallelujah !!!
On peut l’affirmer bien haut, cet opus est une franche réussite.

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