Le punk rock est maintenant rentré dans le paysage musical international et c’est même devenu presque normal d’avoir un hit qui passe à la radio en été. A vrai dire, l’appellation punk rock a été vraiment mal choisie pour décrire la musique pratiquée par des groupes comme Offspring, Green Day ou The Presidents Of The USA. Des groupes qui ne font plus peur à personne, et ce depuis bien longtemps. On est d’ailleurs bien loin avec eux de l’urgence et de la nonchalance initiale du style. Je vous conseillerais donc plutôt Dead Kennedys, The Exploited, Rancid ou bien The Casualties, bien plus crades et moins recommandables, et donc forcément plus intéressants.
Comme le veut l’univers dans lequel ils évoluent, Union Jack possède une révolte naïve, et malgré l’aspect inoffensif de l’ensemble des morceaux, force est de constater que le rythme est concis, véloce et propice à mouiller le maillot. Pas novateur pour un sou, ils se partagent le boulot de façon équitable, tentent de remettre un peu d’ordre dans l’anarchie ambiante et on sent chez eux un gros feeling anglais et une touche embryonnaire de The Clash. (D’où le nom du groupe j’imagine, Union Jack étant le nom du drapeau du Royaume-Uni). Mais on peut également évoquer les canadiens de Billy Talent pour le chant.
Energique, avec des riffs minimalistes (mais ultra efficaces) leur musique ressuscité partage avec leurs ancêtres un point commun : l’énergie ! Le résultat est un joyeux bouillonnement aux références les plus glorieuses, et bien qu’ils ne nous réservent aucune surprise (et du coup ne déçoivent pas), le cahier des charges est respecté. Certains diront qu’il y a un fort air de déjà entendu, mais pour les néophytes ne connaissant pas les parisiens et les jeunes voulant retrouver une énergie joviale et sans fard, ce Supersonic peut-être le point de départ idéal.
En quatorze titres, la messe est dite et ils restent la plupart du temps dans une électricité furibonde. Si on peut cependant reprocher une certaine linéarité, voici un album qui rend nostalgique, pour une époque lointaine qu’il m’arrive de regretter. Et que l’on soit bien d’accord, ce disque est réalisé par des habitués suivis par des ORL et sans aucun trucage. Surtout que l’auditeur ne tente pas de reproduire chez lui ce qu’il aura entendu, sous peine de laisser quelques éclaboussures sur le papier peint. Bien entendu, Daily Rock décline toute responsabilité.
Le trio fête ses 20 ans cette année et nous leur souhaitons un joyeux anniversaire.