Ultra Vomit :  Le Hellfest, c’est difficile, mais c’était cool ! 

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Au lendemain du concert d’Ultra Vomit sur la Mainstage 2 du Hellfest, nous avons rencontré Flockos. Un gars simplement sympa, rigoureux et reconnaissant envers son public. Voici l’occasion rêvée pour rappeler que les membres de ce groupe ne sont pas seulement des rigolos et qu’ils sont même en train de devenir le best of d’eux même.

Comment avez-vous vécu votre prestation d’hier pour la fête de la musique (Ndlr. Ultra Vomit était programmé le vendredi 21 juin, à 19h40, lors du Hellfest 2019) ?
Ça s’est super bien passé ! C’était un pallier pour nous, quelque chose de costaud qui nous a bien fait stresser pendant pas mal de temps. C’était un putain d’honneur de passer à cette heure-là, avec Gojira, Mass Hysteria et No One Is Innocent. On avait fait bonne impression il y a deux ans donc il fallait qu’on arrive à faire au moins pareil. Ce n’est pas facile. Tout ne va pas de soi et tout ne roule pas comme sur des roulettes. Le Hellfest, c’est chez nous. Ça reste quand même le festival qui nous fait le plus stresser. C’est une histoire d’amour depuis longtemps. J’y vais tous les ans depuis quatorze ans ! On n’est pas encore assez doués ou puissants pour ne pas subir la pression. Donc on la subit et personnellement j’ai trouvé ça assez dur à faire mais je crois que c’était plutôt pas mal. J’ai maté le replay c’était pas pire ! Le Hellfest c’est difficile, mais c’était cool.

Vous avez fait l’Olympia, vous êtes dans le Top 10 des albums en France. On rigole beaucoup avec vous, mais quelque part c’est du sérieux tout ça !
Alors je ne sais pas si on est encore dans le Top 10 à l’heure où nous parlons. Je sais que le groupe a toujours bien fonctionné. Mais ça grossit de manière hyper progressive et à chaque fois le public se montre très démonstratif et fidèle, même si on le ressentait déjà avant. On a été pendant une semaine devant Maître Gims, donc ça fait plaisir ! Je sais que dans le métal ou dans le punk rock par exemple, les gens sont hyper fidèles. Ils vont acheter un album le jour de la sortie. Je ne sais pas si ça va continuer comme ça, mais quoi qu’il arrive tout est bon à prendre, que l’on reste dans le Top 10 pendant des mois… ou pas ! Ça signifie quand même quelque chose. Je remercie les gens de nous être fidèles.

D’ailleurs, à ce sujet, vous devez quand même bosser sacrément dur pour arriver à des résultats aussi propres ?
On fait ce qu’on sait faire. On va dans les domaines qu’on connait. Le truc c’est qu’il y a plusieurs facettes dans le groupe. Il y a eu la période grindcore, la période heavy, il y a le punk rock, puis le métal en général. Tout ça mélangé fait qu’on peut toucher à tous ces genres de musiques un peu extrêmes. Par exemple, là on est au top de notre « Gojirisme ». On ne peut pas faire plus de Gojira que ça (faisant référence à au titre Calojira). Puis, on n’est pas dans la culture du défi technique. Alors oui, il y a du boulot, mais on essaie de bien faire les trucs. La seule ambition qu’on a, c’est de faire les choses bien. Bosser pour pouvoir jouer les morceaux. Une fois qu’on a bossé pour avoir la formule et la structure idéale, il faut qu’on aille l’enregistrer chez le mec qui fait le meilleur son. Sinon ça fait chier quoi ! Pour les clips c’est pareil. L’ambition, c’est d’avoir le meilleur résultat. Après si ça ne plaît pas, ce n’est pas de notre ressort. Pour le DVD de l’Olympia, on est super content, les Parisiens sont complètement dingues avec nous. On a bossé dur sur le mixage, sur le montage. Je suis content que cela ait de belles retombées positives, ça fait plaisir.

Je voulais partager quelque chose avec toi: hier, par pur hasard, j’ai rencontré une bande de potes qui ont, non seulement fait entrer un évier en métal dans une salle de concert de Nantes, mais qui vous l’a aussi fait dédicacer. Il y a même un gars qui a surfé dessus dans le public ! D’ailleurs, ils vous invitent pour les 25 ans de la boîte.
Oui, on s’en rappelle très bien ! C’était un bon vieil évier en inox. On était trop content, on s’est même dit qu’on devrait toujours en avoir un pour que les gens slament dessus ! C’était excellent. Mais tu vois ce groupe-là, il est débile. Nous on aime l’absurde – on est hyper fan de Quentin Dupieux, des Robins des Bois et Les Inconnus sont également une grosse référence pour Ultra Vomit. Le fait que des gars qui ont une entreprise de plomberie veulent nous inviter pour les 25 ans de leur entreprise, c’est vraiment hyper cool. C’est le genre de délire qui nous plaît.

Pour la deuxième partie de l’interview, nous t’avons préparé des petits bouts de papier comportant des questions surprises à piocher. Tu peux en prendre autant que tu veux… Flockos tire la première. « Quelle est la chose la plus amusante que tu aies faite en étant ivre » ?

Ouh la ! Alors j’ai fait beaucoup de choses pour faire marrer mes copains mais je ne bois plus d’alcool depuis deux ans et demi. Par contre j’en ai beaucoup bu ! Il y avait pas mal de liens avec la nudité ou du pipi par la fenêtre. Ce n’est pas très glorieux… du genre des « hélicoptères », j’ai même été assez odieux… mais ça faisait bien marrer les copains.

« Avec qui aimerais-tu faire un duo vivant ou mort » ?

J’ai toujours été fasciné par Stupeflip et King Ju. J’ai été assez jaloux de voir que Lofofora avait fait une chanson avec ! Je ne sais pas si avec nous cela pourra se faire car artistiquement on n’a pas vraiment de lien, mais ce sont des gars que j’admire.

« Sunday = Funday. Que fais-tu pour profiter de ta journée ? ».

Je bricole, je bricole, je bricole à fond ! Je construis un studio chez moi. Sinon je prends un bain et je lis ! Je suis très casanier.

« Quel est ton dernier Shazam ou morceau joué sur Spotify/Deezer ? »

(Nous montrant son tatouage) Je pense que c’est Metallica. Je suis allé les voir au Stade de France le 12 mai. Je suis archi fan de Metallica.

« As-tu déjà vu “Tenacious D in: The Pick of Destiny” ?»

Oui, d’ailleurs je devrais me repencher dessus, car j’aime beaucoup leur délire. À l’époque je ne parlais pas assez bien anglais pour en saisir toutes les subtilités.

Un mot de la fin peut-être ?
(Matthieu Bausson surgissant de nulle part) : « Merci beaucoup pour cette interview ».
Flockos : Matthieu Bausson sent la bière. Ou plutôt, la bière sent Matthieu Bausson !

Interview par Floriane Piermay & Hiromi Berridge

Photo par Floriane Piermay

Plus d’infos sur www.facebook.com/ultravomitofficiel

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