Bizarre de parler d’un groupe tel que Tinariwen sur un mag Rock. Et pourtant le groupe est là car il a su montrer que la musique est plus forte que les armes. Les touarègues ont été obligés de quitter leur pays afin de pouvoir enregistrer leur album sorti en 2014. Ils avaient su à l’époque s’entourer dans leur album d’un membre des Red Hot pour un morceau juste magique. Aujourd’hui le groupe nous propose ce live, enregistré en toute fin d’année 2014 dans une salle parisienne. Cette fois le groupe est accompagné d’une grande dame de la culture Tamashek en la personne de Lalla Badi.
Un petit peu plus d’une heure de musique aux rythmes des percussions, des instruments traditionnels mélangés aux guitares électriques. Le voyage nous propulse au-delà des tracas qui jalonnent nos vies. Les voix entrelacées vous procurent comme une bouffée d’air pure, par exemple sur le deuxième titre de l’opus. Certains morceaux comme les intros et le sixième sont dénués d’instruments électriques et avec ces chants très atypiques cela vous emmènent dans un état proche de la transe.
Au moment de cette tournée le groupe était en train de promouvoir Emmaar ce qui fait que celui-ci ce taille tout de même la part belle dans la setlist, mais ce n’est pas pour me déplaire. La captation de l’album est plutôt bonne, on est presque sur scène avec les musiciens, on sent presque le sable chaud sous nos pieds et l’odeur du thé au Shiba venir à nos narines.
Bref une très belle balade musicale. On dit souvent que le rockeur est ouvert d’esprit. Cet album nous invite au voyage, à marquer un temps mort dans nos vies de dingue. Alors prenons le temps en cette fin d’année de s’assoir et d’écouter, de s’écouter, et si vous vous sentez une âme de voyageur plongez-vous sans aucune retenue dans cet album.
Wedge
