Premier album studio depuis six ans, « Wonder Days » même s’il aurait sans doute gagné en efficacité avec un ou deux titres plus musclés, s’installe dans le peloton de tête dans le style et nous prouve que le quintet londonien n’est pas là pour amuser la galerie. Il est même réjouissant de constater qu’après 26 ans de carrière, Thunder parvienne à trouver un second souffle.
Point de vue technique, ses musiciens se trouvent les yeux fermés et sont tout simplement irréprochables. C’est donc au niveau des compositions que tout va se jouer. Et là encore, on est très proche du sans faute. Les mélodies sont accrocheuses, très accessibles et la production est soignée. L’ensemble des titres s’enchaine tellement bien que l’on en vient à trouver le temps trop court.
Nous retrouvons tout ce que ce groupe fait de mieux, que cela soit dans le domaine de la balade rock, de l’A.O.R dynamique ou de la balade mid tempo. Cet album dispose donc de sérieux arguments, ne souffre d’aucun temps mort et bénéficie d’une vague de sympathie provoquée par leur retour.
Moins connu que Journey ou Foreigner, ils marient cependant à la perfection le développement de titres hard-rock et d’éléments plus FM. S’il est habituel de considérer Thunder comme un groupe commercial (au bon sens du terme), ce « Wonder Days » s’impose comme un album très abouti. Ses leaders font ici étalage de leurs talents de compositeurs et d’interprètes de très haut niveau, et nous délivrent une œuvre à la fois variée et d’une cohérence sans faille.
Si la perfection n’existe pas, Thunder s’en approche cependant fortement avec cette nouvelle galette que l’on peut écouter en boucle sans risque de lassitude. « Wonder Days » est finalement le parfait complément de leur dernier album studio et s’avère en définitive hautement recommandable. Il est fort à parier que d’ici quelques années, le commun des mortels se demandera, circonspect, comment un groupe d’une telle qualité a pu traverser notre époque sans déclencher une adhésion massive.