Le trio de rock quasi trentenaire Therapy? originaire d’Irlande du Nord, au milieu de tumultes sociaux culturels, a consolidé leur lien avec des fans dévoués à l’international en fournissant des performances live baraquées et en se réinventant musicalement. Pour ce faire, le groupe s’est installé dans les studios Marshall de Milton Keynes nouvellement ouverts vers la fin de l’année 2021.
Leur seizième album « Hard Cold Fire », condensé mais accessible, se concentre sur un sentiment de catharsis et de l’achevé, une guérison musicale. « Nous ne voulions pas faire un « disque de confinement » », insiste le chanteur et guitariste Andy Cairns, « parce que les gens ont assez souffert ». Les dix chansons se veulent ouvertes, libératrices, et plein d’empathie. « Nous voulions que cet album soit agréable à jouer en live, presque une libération après cette période de stase, (…) – nous allons de l’avant, et nous voulions que cette énergie soit présente », ajoute le bassiste Michael McKeegan.
Les riffs découpés, la tonalité post grunge et les rythmes propulsifs qui caractérisent l’univers sonore du groupe sont accompagnés d’un renouveau lyrique et abstrait, par exemple dans ‘Bewildered Herd’.
La dualité heavy/euphorique affirmée reste le fil rouge de cet album, qui donne lieu à bien des explorations poétiques sur la condition humaine (« Two Wounded Animals ») et des apparences (‘Mongrel’, ‘Ugly’).
« De fait, ‘Joy’ est inspiré d’un terme tiré de « En attendant Godot », de Samuel Beckett », avoue Cairns (vocaliste), « de la phrase : « l’habitude est un grand tueur ». J’adore ce mot, « dead-en-er« . C’est un mot étonnant. Les gens prennent ces habitudes, et l’instant d’après, leur vie est finie et ils n’ont vécu que dans un cercle très restreint d’expériences, souvent par choix, ce qui est effrayant ».
Ouvrez-vous à cet opus énergique, aux voix rebelles et au son intemporel. Explorez. [KK]
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Note : 4/5