Articulé autour de son fondateur et âme pensante, le genevois Laurentz Lozano, The Yelins livre ‘Echoes’, un premier effort studio résolument tourné vers les années folles du rock psychédélique. On sent tout de suite que cette musique vit chaque instant en Lozano, et qu’avec le batteur Mathias Cochard ils ont une folle envie de transmettre leur passion.
Le rock psychédélique n’est pas la musique la plus en vogue aujourd’hui, vous l’avez découverte comment ?
Mathias : C’est mon père qui m’a fait écouter les Beatles depuis gamin.
Laurentz : J’ai commencé par découvrir Queen, puis ensuite les Beatles. Quand on s’est rencontré avec Mathias, on était clairement sur la même longueur d’ondes. On ne se veut pas un groupe revival, mais on a tellement baigné là-dedans, que l’on ne saurait pas faire de la musique autrement.
Est-ce que Mathias et les autres membres du groupe (Valentin Kopp: keyboard/orgue et
Dimitri Cochard: basse) ont joué un rôle de garde-fou dans ce sens ?
L : Non. C’est l’essence de ce projet. Quand t’as une paire de c…, il faut la poser sur la table et rester fidèle soi-même. Ce n’est pas qu’il n’y a pas de demi-mesure, si je sens que les gens n’accrochent pas pour des raisons qui me sont chères, je vais me remettre en question. Par contre, si c’est pour des raisons stylistiques, je ne force personne à me suivre. C’est pour ça que Mathias est là. Au départ il devait simplement tenir le rôle de musicien de session, et en fin de compte je ne l’ai presque jamais dirigé. Il y a des morceaux de l’album où je me suis complètement inspiré de breaks de batterie qu’il joue, un peu comme quand tu écris un film et que tu sais déjà quel acteur va jouer le rôle.
L’album est sorti le 13 avril, vous avez pu le défendre sur scène avec une quinzaine de dates, comment rêvez-vous cette aventure ?
M : On sort de notre petit confort du local, et tous les jours on va bosser notre musique sur scène. C’est un peu un luxe, ça donne le temps de peaufiner les choses. Et après, évidemment, j’attend de découvrir les retours sur l’album.
L : On a eu un concert à Bâle début mars qui s’est super bien passé. Tout le monde a bien apprécié et ça nous a donné un sacré boost à l’ego. Quand tu passes une année à faire un album tu vis un peu en ermite, et c’est donc crucial que ça se passe bien. Quand tu joues il y a un moment où tu ne réfléchis pas, ou tu veux te faire plaisir, c’est super important. [YP]
FICHE CD
Nom de l’album: ‘Echoes’
Label: Escudero Records / Disques Office
Website: www.theyelins.com
Note : 3.5/5