Pour se rappeler des beaux jours de l’été qui disparaîssent peu à peu, quoi de mieux que de s’envoyer trois heures de rock psyché brûlant ? Ça tombe bien car c’est pile ce que propose le Port Franc en cette soirée, une salle excellente dont la programmation est d’un bon goût rare.
Les Veveysans de Mount Koya ouvrent les festivités, avec un set qui monte toujours plus en puissance en passant du rock tranquille à un vrai mur de son qui emporte un bon nombre des spectateurs présents. Excellent échauffement avant les groupes suivants, et qu’il est bon de se dire que ce genre de talent existe bel et bien par chez nous.
Les Italiens de New Candys prennent ensuite le relai. Peut-être un peu plus doux dans leur approche, leur musique ne manque cependant pas de nous emporter tout aussi loin. Là également, on navigue entre petites mélodies et grandes envolées sonores alors que les musiciens font plaisir à voir tant ils semblent prendre leur pied.
Enfin débutent les Warlocks, clou du spectacle de la soirée, devenus en vingt ans des héros du psychédélisme moderne. Si les débuts de leur set s’avèrent plutôt calmes, celui-ci se transforme rapidement en grande fête sauvage où la musique ne fait plus qu’un avec les spectateurs et leur donne l’occasion de fermer les yeux et partir très loin emportés par une vague de fuzz. C’est une musique dont on pourrait essayer de parler dans tous les sens mais qui ne peut que se vivre pour en saisir la substance.
Au final une soirée parfaite pour les rêveurs en tout genre et les aventuriers du décibel.