Une belle claque vintage venue de notre belle Helvétie, ça se fête !
The Staches prend clairement ses racines dans la musique surf 60’s. Qu’est-ce qui vous plaît dans cette période que vous n’avez pas connue?
Le rock’n’roll venait de naître, tout restait à faire et à expérimenter. C’est ce qu’a fait à cette époque une multitude de petits groupes, sans prétention, au fond de leur garage, et c’est cette spontanéité et cette énergie qui nous plaît dans cette musique.
Comme Temples en début 2014 avec son ‘Sun Structures’, The Staches a parfaitement su recréer un son d’époque, comment vous avez fait?
On a enregistré à REC Studio avec l’ingé son Serge Morattel et Robin Girod (Mama Rosin) pour nous coacher. On a fait ça en live, c’est-à-dire tous en même temps dans la même pièce (sauf la voix) et on s’est mis en condition ‘bande magnétique’ comme à l’époque : pas mille essais ! On se concentrait sur l’énergie et pas forcément sur la perfection des morceaux. On a travaillé avec des effets réels via des pédales et repiqué le son directement à la sortie des amplis, pour garder l’aspect authentique.
Que vouliez-vous privilégier sur ‘Machine’ ? Le son?, les compos? Le côté live ?
Le côté live et spontané est très important pour nous. On voulait que l’album reflète notre façon d’être sur scène, car c’est lors de nos concerts qu’on transmet au mieux notre musique. Et bien sûr, le son se devait d’avoir du grain et de la puissance, toujours dans l’idée du live. Les compos aussi sont importantes, puisqu’elles définissent notre travail. Au final, tout était important pour ce premier album studio !
Au contraire que vouliez-vous absolument éviter?
Du garage classique. Selon nous, notre originalité c’est nos compos variées qui traduisent nos multiples inspirations et envies, allant du punk au psychédélique, du garage actuel à la soul ou encore au blues. Il nous semblait important de montrer toutes les facettes de notre musique et de ne pas se restreindre.
Quelques morceaux de ‘Machine’ pourraient parfaitement bien se retrouver sur une BO de Tarantino. C’est un univers qui vous inspire son cinéma ?
C’est le réalisateur préféré de la bassiste ! Oui, c’est une ambiance qui nous plaît. Tarantino s’inspire du passé du cinéma pour créer des films à l’aspect ‘rétro’, mais dont l’histoire se passe souvent dans une époque contemporaine. C’est un peu ce qu’on fait aussi : s’inspirer du passé tout en faisant avec notre temps. D’ailleurs, Tarantino a de très bons goûts musicaux !
Le groove semble aussi important pour vous. Qui sont vos maîtres en la matière?
Oui, la voix de Lise a quelque chose de soul et le jeu de Charlotte à la basse est très souvent groovy. On aime beaucoup la soul des 50’s ou 60’s. Aretha Franklin, Otis Redding, mais aussi Ray Charles ou James Brown. On apprécie aussi ce qui se fait actuellement, chez Daptone Records par exemple avec Sharon Jones & the Dap-Kings. Nick Waterhouse est aussi très bon.
Quel est le futur proche pour The Staches?
Conquérir le monde, bien évidemment ! Non plus sérieusement, un split 45 tours avec les Velvet Two Stripes de St-Gall va sortir cet été sur le label TourneLeDisque en partenariat avec l’association La Suisse Primitive, tous deux St-Gallois. Et des concerts un peu partout. Pour l’instant, les dates confirmées sont le samedi 21 juin à la Fête de la musique de Genève et le samedi 19 juillet au Lugano Buskers Festival
Une petite tournée en Allemagne fin juin est en train de s’organiser et on part en voyage aux USA pendant six semaines cet été, où là aussi quelques dates vont sûrement être bookées d’ici là.
FICHE CD
‘Machine’
Burning Sound records