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Alors en pleine répétition, les cinq membres de The Spewmen ont pris le temps de répondre à mes questions…non sans humour et avec un léger décalage qui leur est propre :

Daily Rock France : The Spewmen existe depuis de nombreuses années maintenant, pouvez-vous nous faire en quelques mots l’historique du groupe ?

The Spewmen : 1984 sur le lit des Phantoms et des Néfastes nait cette formation des Spewmen. Les rencontres et l’envie de jouer font grossir la formation, qui à cette époque pré-minitel se fait essentiellement connaitre par ses live, aux côtés de groupes tels que Business, les Thugs, les Béruriers Noirs…Après une séparation au début des années 90, les démangeaisons reviennent et d’essais en tentatives, les années 2000 voient le retour d’un membre fondateur autour duquel se solidifie le line-up actuel, en place depuis 2009.    

Daily Rock France : Question qui relève de l’anecdote mais d’où vient le nom de votre groupe ? (spew = vomir)

The Spewmen : Au delà de nos appétits pour la bouteille, c’est surtout la notion de produire une forme de composition brute et immédiate qui transparait dans ce nom. Et cela se retrouve notamment dans le live, puisque c’est avant tout cette énergie et cet impact qui nous motive. Ce défouloir, c’est notre sport.

Daily Rock France : Niveau influences, j’imagine que certains groupes tiennent un rôle important; y en a t’il qui ont fait que vous existiez aujourd’hui ?

The Spewmen : The Clash est la pierre angulaire pour Zeï (batterie, membre fondateur et carte vermeil), cela vient de sa période londonienne en 1977. Aujourd’hui, on a réussi à mélanger des influences respectives bien plus larges, zonant du grunge au punk hardcore, et tu sauces le tout avec de la power pop. Il y a aussi des écoutes alternatives françaises, même si les textes que nous écrivons sont exclusivement anglophones. Nous considérons la voix comme un instrument et l’énergie est basé sur l’intention. On flirte avec le couillu tout en restant gentil…On fait du rock avec du poil autour (rires).

Daily Rock France : Après un split l’année dernière en compagnie des Wallbangers, vous sortez prochainement un nouvel album. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le contenu ?

The Spewmen : Six morceaux ont été enregistrés au Zinor (salle de concert situé à Montaigu) en deux jours, puis mixés en plusieurs mois, et sortiront effectivement très bientôt. On a envie de faire un objet sympa car l’exercice studio est par essence fondamentalement différent de la scène, et comme on du mal à retranscrire ce que l’on donne en live, ça reste compliqué pour nous. Et il y aura un encart pour les dédicaces dans la version deluxe collector.

Daily Rock France :  Votre opus précédent est sorti chez Closer Records (The Thugs, The Ramones…), comment fait-on pour signer un deal avec eux ?

The Spewmen : C’est une histoire de réseaux et de rencontres, avec de la bière au milieu (rires). On a cette culture là. C’est quand même LE gros label indé des années 80-90 en France. Et les Ramones ayant définitivement splitté la semaine dernière, une place de parking s’est libéré. Comme il y avait de la lumière, on est entré, on a sympathisé, on s’est plu…C’est avant tout une histoire d’amour, d’hommes avec d’autres hommes (rires).

Daily Rock France : Quels sujets abordez-vous au sein de The Spewmen ?

The Spewmen : Depuis un an, la sortie du squeud. Sinon trouver des dates, de nouveaux riffs, des trucs basiques dans la vie d’un groupe. Le côté sympa c’est que ne faisant pas ça pour l’argent, on peut le faire de façon légère. Donc ça parle aussi bien concerts d’autres groupes, que de cul, de copines, d’enfants (aucun ordre de préférence), organisation de bouffe, morceaux à virer du set, digestion(s) difficile(s), son, pose de poêles, la vie, la vraie (dédicace Auchan). Car on se sent tous unis contre la vie chère, investis d’une mission comme des mousquetaires de la distribution.

Daily Rock France : En live, vous dégagez une sacrée énergie, c’est quoi votre secret ? Vous vous contentez de cinq fruits et légumes par jour ou une nouvelle drogue circule dans votre ville ?

The Spewmen : En gros, on reste enfantin et on reste en manque perpétuel pour garder l’envie. On ne pourrait pas faire plusieurs dates par mois de toute façon, ni rejouer la même sauce chaque soir. C’est pas pour nous ce rythme (La fausse excuse pour renier le succès). De toute façon nos femmes ne nous laisseraient pas sortir si souvent (sauf Vincent, on te filera son 06 si tu es bonne). Et à côté de ça, on a une vie professionnelle, une vie perso et pas trop le temps de faire du sport donc c’est vraiment un exutoire, la session défouloir de la semaine, la zumba black méthane qui te fait perdre tes litres de bière ingurgités le week-end précédent. Du coup, on ne le fait pas à moitié le live !   

Daily Rock France : En parallèle à la prochaine sortie de votre album, quels sont vos projets pour les mois à venir ?

The Spewmen : Alors il y a les 40 ans de Loïc fin juin (c’est complet), les 40 ans de Damien début juillet (c’est complet), la pause estivale, et surtout retrouver des dates pour la rentrée. S’exporter un peu dans d’autres recoins bien rock un peu plus éloignés de nos scènes régionales. Puis on repart sur de nouvelles compos pour continuer à se faire plaisir et voilà, c’est super con en fait un groupe.

Daily Rock France : En plus d’être musiciens, je pense également que vous fréquentez les salles de concerts ou les festivals. Quels sont les évènements à ne pas louper selon vous ?

The Spewmen : Les 40 ans de Loïc (c’est complet), les 40 ans de Damien (c’est complet), le Hellfest (c’est complet), tiens donc…En fait, nous avons toujours eu un pied de l’autre côté du décor, dans l’associatif, organisation de concerts, de festivals, bénévoles sur de plus grosses machines, donc on participe très régulièrement à pas mal de ce qu’il y a autour de Montaigu, de Clisson ou Nantes. Le Zinor fédère pas mal de choses, d’une autre façon le Hellfest aussi. Tiens donc…(rires).     

Daily Rock France : Le rêve ultime pour The Spewmen, ce serait de jouer en ouverture pour The Exploited, de croiser les guitares avec The Lords Of Altamont ou de partir en tournée avec Lara fabian ?

The Spewmen : Si c’est elle qui conduit, ça nous arrange pas mal (rires). On lui fera gracieusement le plein dès que ça broutera un peu. Après, on se marre aussi bien à ouvrir pour IAM qu’à côtoyer des groupes de Las Vegas comme Prima Donna. Mais c’est vrai que d’avoir l’adoubement d’une légende, même juste un clin d’œil complice en coin de scène, ça ferait bien plaisir…(mode subliminale ON – programmateurs, programmez-nous – mode propagande OFF).

Daily Rock France : Vous l’avez bien mérité alors je vous laisse le(s) mot(s) de la fin !

The Spewmen :

– Zeï : Satanlhabite

– Loïc : Prout !

– Damien : Quisékapété ?

– Marc : Doigt

– Vincent : Vandalisez-moi !

Remerciements à Loïc, Damien, Marc, Zeï et Vincent (The Spewmen), au Barfly (Marie et Murat) pour la découverte et à Daily Rock.

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