Quand Efthimi Karadimas ne s’occupe pas de Nightfall, celui-ci empoigne une basse et file rejoindre ses deux acolytes de The Slayer King. Ses acolytes ? Anna à la batterie et Kostas à la guitare et divers effets.
La sauce est plutôt pas mauvaise. Le trio officie dans un doom plutôt mélodique et pas dénué de tout sentiment, comme peut parfois l’être ce genre. Une musique très aérienne supplantée par les déclamations du bassiste, des accords très mélancoliques, alternant passages saturés et passages cristallins, on a parfois un petit solo qui vient se greffer à la mixture et ce n’est pas trop dégueulasse tant l’exécution est sans exubérance et très précise. Le jeu de batterie est plutôt simpliste, ici pas de blast, pas de plan dévastateur, non, on a là un jeu tout en finesse et en délicatesse. La basse, souvent mise en avant, nous change un peu de tout ce qu’on peut entendre dans le style. Il y a quelques ajouts de samples, qui à mon avis sont tellement minimes qu’il faut parfois tendre l’oreille pour bien les déterminer, en soit ce n’est donc ni flagrant ni gênant. Il n’y a pas vraiment de titre qui sort du lot, l’ambiance générale restant assez égale tout au long de l’album, la diversité des morceaux ne sautant pas forcément tout le temps aux yeux, mais attention cela reste tout de même du très bon ouvrage.
Il serait dommage de parler de cet album sans saluer également le très beau travail sur l’artwork de l’album. Alors, si on résume un peu, de la simplicité, de la justesse, des instruments minimalistes avec des mélodies justes parfaites, un artwork du tonnerre, bref un bel objet.
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