Le premier album des Morganatics, groupe Spleen rock parisien, avait fait forte impression à sa sortie, surfant sur la vague du rock à grosses guitares planant, très mélodique à double voix. C’est donc avec une certaine curiosité teintée d’impatience que démarre la première écoute de ce nouveau LP financé en crowdfunding (financement participatif en bon françois ma bonne dame).
Pas de surprises dès le premier titre, « i’m free » premier single de la galette, la formule – et ses défauts on y reviendra – sont toujours bien présents. Production aux petits oignons (par Bill des Enhancer), double voix masculine / féminine en alternance, riffs solides, mélodie entêtante. Ça part bien mon bon Monsieur ! (à DR France on respecte l’égalité des sexes, NDLR). Bonne nouvelle, si le précédent jouait sur la veine mélancolique, ce premier titre résolument positif et enjoué place le groupe dans un univers moins sombre, plus accessible et moins pesant à la longue.
Un début d’album très efficace, les 3 premiers titres étant single-isables, de bonnes mélodies au refrain facilement mémorisables, le groupe trace son chemin jusqu’à l’exceptionnel « As blackbirds say », que ce soit en longueur (12 minutes) qu’en qualité, avec une montée impressionnante tout au long de morceau.
Les Morganatics évitent donc l’écueil du second album, celui en général du stop ou encore. Le sans-fautes leur échappe pour les mêmes raisons que sur le précédent (l’accent anglais parfois horripilant même pour une chèvre en langues comme votre serviteur, la redondance de certains titres qui tirent en longueur…..). Ils viennent des étoiles, ce second album les en rapproche de nouveau. Un groupe à suivre !