La dopamine est élaborée naturellement dans le cerveau et elle vous permet de vous sentir bien. Afin d’augmenter celle-ci, votre corps a besoin de la tyrosine qui sera transformée, après plusieurs réactions, en une source d’énergie et de bonne humeur. Après de nombreuses écoutes, je dois sincèrement reconnaître que ce disque de The Mercy Kills a eu les mêmes effets sur moi que cette substance qui augmente la dopamine dans le sang. Avouez que c’est troublant n’est ce pas ? Et bien finalement non, pas tant que ça.
Pour le moins énergique (et c’est un euphémisme !), voici un album qui fait du bien. Dans tout ce marasme rock qui n’évolue guère (ou très peu), nous avons ici un vrai remède contre la morosité ambiante et un vrai arsenal de bonnes chansons, toutes plus réussies les unes que les autres. C’est frais, direct, enjoué et ça suinte d’une énergie positive tout en servant de défouloir.
La musique des australiens reste en tête, vissée à jamais dans les synapses grâce à sa limpidité, sa naïveté et ses relents punk rock. S’appuyant sur une production alliant simplicité et efficacité, les pistes s’enchainent sans temps mort. Les riffs sont fluides, les voix entrainantes, la basse dodue à souhait et la batterie insuffle une tension hystérique continue.
Déjà actif depuis quelques années, le quartet originaire de St Kilda (quartier de Melbourne) a su rester fidèle à la recette ancestrale. Musicalement, on est bien évidemment en territoire connu, mais ça fonctionne toujours aussi bien. « Paradise Motel » séduit par sa palette de sonorités qui semblent familières, mais avec une empreinte bien personnelle. Prêts à affoler les compteurs, ils entreprennent tout pied au plancher et ont su conserver au passage, la fraîcheur et l’instinct qui font de certains disques des succès.
Amateurs d’oeuvre musicale vivace, d’harmonie agile et gonflée de mélodie, Bad Reputation a pour vous de quoi passer l’été indien dans de très bonnes conditions, avec un opus qui possède tout naturellement un pouvoir addictif…alors profitez-en, c’est légal.
A l’heure où les paires d’oreilles attentives semblent avoir plus ou moins déserté les majors, il faut compter maintenant sur les labels indépendants pour jouer la carte de l’audace et publier de jolies pépites destinées aux amateurs de rock & roll. Un grand merci à eux.
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