No…Wow! Presque deux décennies après la sortie de leur premier album, le duo iconique américano-britannique sillonne de nouveau les routes à la recherche d’émotions nouvelles post-pandémie et de chaleur humaine. God Games, leur dernier opus sorti en octobre dernier, est l’occasion rêvée pour Alison Mosshart de ne faire qu’une avec la scène – retour sur une soirée caliente.
Jamie Hince et Alison Mosshart (VV et Hotel, pour les intimes) ont le vent en poupe depuis maintenant bien des années. Il faut dire que le temps ne semble pas avoir d’emprise sur leur fougue légendaire (ni sur la chevelure blonde décolorée de Mosshart!). C’est sur les premières notes très reconnaissables de Kissy Kissy que le duo débarque, sans chichis ni artifices – avant d’embarquer sur U.R.A Fever, hypnotisant au possible. Ambiance électrisante et danse lascive, la jolie blonde est désormais possédée par la musique (and so are we!) – la table est mise pour la suite.
La voix rauque et brute de Mosshart se mélange parfaitement aux riffs de guitare qui, malgré leur simplicité, touchent là où ça fait mal (sarcasme, quand tu nous tiens!). Le duo n’y va pas de main morte sur le dernier album, qu’il présente en quasi totalité: Going To Heaven, 103, La Hex, New York ou encore God Games. Le public est captivé et réceptif, Allison danse de plus belle, balançant sa crinière blonde de chaque côté de son micro tandis que Jamie torture son instrument avec une intensité à en faire pâlir plus d’un : un duo dont l’alchimie est évidente, et ce, depuis leurs débuts. Une complicité artistique qui se retrouve aussi avec le public, invité malgré lui à se plonger à corps perdu dans l’intimité du groupe.
Mais n’est pas une performance de The Kills sans Tape Song ou encore Fried My Little Brains – une setlist réfléchie avec un mélange de tubes mais aussi de morceaux qui dégoulinent de sensualité. Une musique puissante servie jusqu’à la fin puisque No Wow et Sour Cherry clôturent la soirée avec une Mosshart déchaînée jusqu’à la dernière seconde. Le rock habite ces deux-là depuis deux décennies façon “cool kids” – espérons que ça dure!
Une prestation donnée par des musiciens aguerris connectés à leurs fans, le tout appuyé par une première partie californienne, The Paranoyds, qui ont livré une setlist efficace, aux sonorités punk/grunge des années 90 – des sons bourdonnants qui nous auront ramené, le temps d’une soirée, à nos années folles adolescentes. Dieu que c’est bon de rajeunir…!
Photos: Helene Dickey