Les Lausannois se sont activés pour sortir un excellent opus au printemps, « Rogue Asylum », qui présente une facette plus mélodique et harmonique à leur rock efficace.
Vous avez sorti votre deuxième album « Rogue Asylum » au printemps, quelles sont les différences avec l’album précédent, « Down The Hatch » ?
« Rogue Asylum » a été composé pendant le Covid… Tous nos concerts ayant été annulés, nous avons voulu tirer profit de cette pause forcée pour faire un album beaucoup plus produit, moins brut que « Down The Hatch ». Il y a donc plus d’arrangements mélodiques et notre producteur a ajouté de nouveaux sons. Je pense que tu peux le remarquer, il en ressort un album définitivement rock !
Racontez-moi comment marche le processus créatif de TGS ?
Pour « Rogue Asylum », Giro a amené une base d’une vingtaine de compos bien abouties (boucles de batteries, guitares, basse et voix) et Dav a ensuite posé les arrangements et suggérés des modifications. Le producteur, Marc Le Goff (ex-Shake Shake Go), a fait un gros travail de pré-prod et nous avons ensuite peaufiné et choisis les titres finaux. Nous avons à nouveau fait appel à Boris Le Gal pour les batteries (il avait déjà tapé sur « Down The Hatch »), notre batteur n’ayant pas le temps pour le faire (et Boris étant un génie !). Pour la suite, Dav et Giro ont déjà chacun de nouvelles idées, qui seront cette fois travaillées avec tout le groupe.
Votre groupe a grandi très vite, quel est votre secret pour avoir eu une ascension aussi rapide ?
C’est gentil de dire que nous sommes montés rapidement… Nous avons toujours l’impression d’être à un échelon du bas, mais nous voulons en effet progresser et construire notre réputation.
Grâce au travail de notre booker (Vincent Dévaud – The Best Of Underground) et au temps que nous passons à essayer de faire de la promo, nous commençons effectivement à avoir accès à de belles scènes (Les Docks, Caribana et prochainement le Port Franc à Sion (en tête d’affiche) et en support pour une bonne partie de la tournée de Nazareth).
Vous êtes originaires de Lausanne. La scène romande est très variée, quels sont les groupes de cette scène avec lesquels vous aimez travailler ?
En effet, il y a pléthores de bons artistes et d’excellents groupes dans la région lémanique… Mais nous ne travaillons pour l’instant par directement avec quelqu’un, mais il n’est pas impossible que nous proposions une collaboration sur le 3ème album.
Niveau groupes, nous admirons notamment l’ascension de Dirty Sound Magnet, Kassogtha ou encore Chaoseum.
Comment voyez-vous TGS dans 5 ans ? Quels sont les pas à faire pour arriver à cette vision futuriste ?
Nous aimerions vraiment faire partie de cette institution des plus grands groupes de rock romands, voire suisses. Nous avons de l’ambition et nous mettons les moyens pour y arriver. Dav a par exemple revendu sa société pour se consacrer en grande partie à la musique et Giro travaille à temps partiel pour dégager suffisamment de temps pour jouer. Je pense que c’est une question de travail. Nous devons encore développer la cohésion du groupe, pour être encore plus solide sur scène.
« OnnaBugeisha », votre clip est super bien réussi, comment l’avez-vous conçu ?
Je ne vais pas te cacher que c’est celui qui nous a donné le plus de fil à retordre. Nous avons eu des dizaines d’idées, mais le budget nous a vite ramené à la réalité. D’autant plus qu’il s’agissait du cinquième pour « Rogue Asylum » et que les dépenses étaient déjà bien engagées.
Une amie à Dav fait du tir à l’arc et cette arme était aussi utilisée par les Onna Bugeisha, ces guerrières de l’ancien temps. Le scénario a donc été simplifié et s’est développé autour du parallèle que nous pouvions faire avec les femmes combattantes (au sens figuré) d’aujourd’hui.
Nous avons eu de très bons retours à travers les réseaux sociaux, mais le chemin est encore long pour atteindre le million de vues (rires). [RPH]