On n’a pas besoin de revenir sur les mésaventures qu’a connu The Ghost Inside, on ne va pas non plus revenir sur les déboires qu’ils viennent de connaître avec leur bassiste, on va plutôt s’arrêter sur leur dernier album, tant attendu par les fans. 5 années de silence, autant dire qu’il y a un paquet de groupes qui sont arrivés sur le marché, et d’autres qui ont confirmé leurs statuts de groupes prometteurs, alors quelle place reste-il à The Ghost Inside ?
Et bien après avoir ingurgité cet album une quantité de fois non négligeable, autant vous dire que le combo n’a strictement rien perdu de sa teneur et nous offre là un bel aperçu de son pouvoir d’atomisation. Mosh Parts, riffs acérés, chants dévastateurs, breaks de dingue, une exécution de la batterie millimétrée et des plans beatdown qui cassent des culs : une recette imparable qui ravira les plus ferrus du groupe. Certains pourront penser que cet album est très linéaire, les fans de hardcore pur et dur trouveront que les plans mélo gâchent un peu le tempo là, au milieu, mais en définitive ces morceaux ne sont là que pour oxygéner un peu l’album, sinon on serait dans un album de violence pure. Là, on a édulcoré un poil la chose, et puis qui dit plans un peu plan plan dit forcément tabassage en règle derrière. Mais franchement, c’est intelligent.
Personnellement j’avais été un poil déçu du premier titre dévoilé, l’excitation de retrouver le groupe avait été atténuée par un manque de virilité, je m’attendais à un truc sans concession. Rappelons que les musiciens ont passé des heures sur les tables d’opération, le batteur ayant même eu une amputation de jambe, mais la prothèse qu’il a lui même mis au point n’a absolument pas entaché la qualité de son jeu.
Bref, cet album tabasse. Pour moi il n’y a pas un titre en dessous d’un autre, c’est un album qui s’écoute en boucle et qui fait plaisir à entendre. Une bien belle branlée sonore et un retour aux affaires des plus réussis après leur dernière sortie en 2014. Bravo !
