Leur nouvel album fraîchement sorti sous le bras (« Look At You Now » – InsideOut Music), les Suédois de THE FLOWER KINGS (TFK) posaient leur drakkar sur les rives du Rhin, au temple suisse du rock progressif, la Z7 Konzertfabrik de Pratteln. Quelques changements dans l’effectif du groupe avec le retour de Michael Stolt à la basse – membre fondateur, frère du chanteur et guitariste de TFK, Roine Stolt car Jonas Reingold officie actuellement avec Steve Hackett. Aux claviers également, arrivée de Lalle Larsson, vieille connaissance qui avait œuvré avec des musiciens de TFK au début des années 2000 au sein de KARMAKANIC et AGENTS OF MERCY.
La setlist, identique chaque soir mais très séduisante, alterne titres du nouvel opus et classiques des premiers albums (90’s et 00’s). C’est l’étonnant « Ghost of the Red Cloud » qui ouvre les feux, avec sa rythmique chaloupée et ses accents caribéens. « Deaf, Numb & Blind / Garden of Dreams » est au contraire un enchaînement signature de TFK avec sa longue intro instrumentale qui s’ouvre sur une mélodie génésienne. « Beginner’s Eyes » et son tempo enlevé est emblématique du dernier opus, concis et efficace. A suivre, l’un des plus beaux titres des Suédois, « Church of Your Heart », poétique et spirituel, son interlude à l’orgue d’église et le sublime duo sur le refrain des deux chanteurs, Hasse Fröberg et Roine Stolt. Beaucoup de plaisir également à (re)découvrir « Big Puzzle » et son intro à la King Crimson (« Starless »), 13 minutes 30 de pur bonheur musical. « The Dream » et « Day For Peace » (le bien nommé en ces temps de trouble) font honneur au dernier album. « What If God Is Alone » et « Stardust We Are » finissent de nous transporter par-delà le bien et le mal, en apesanteur, sur des notes planantes et enivrantes.
Un petit tout par les coulisses et TFK nous revient pour « Paradox Hotel », une chanson du début de leur carrière, qui régale l’assistance un peu maigrelette – hélas – de ce mardi soir. C’est bien dommage car comme on le sait, les absents ont toujours tort et c’était une occasion unique d’écouter des chansons du début de carrière que le groupe n’avait plus jouées depuis des lustres.
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