Me voici à Yverdon en ce début 2016 pour interviewer The Deeds, groupe nouvellement créé par et avec des musiciens de chez nous qui ont tous une grosse expérience… Sebastian Maeder (frère du chanteur de Gotthard), Didier Coenegracht (ancien chanteur de Dirty Sound Magnet), Dom Favez (ex-Krokus, compositeur et coproducteur), Patrick Aeby (ex-Krokus et aussi coproducteur) et Jan Peyer. Que du beau monde !
Vous êtes un groupe composé de musiciens très expérimentés, qu’est-ce qui vous a poussé à joindre vos forces dans The Deeds ?
S. : Quand je suis rentré d’Australie après avoir arrêté Maeder, on a voulu lancer un groupe avec Patrick, lui voulait refaire un projet avec Dom, mais il fallait trouver un chanteur qui pouvait faire ce genre de style rock, pas évident à chanter; par chance on a trouvé Didier et ça a démarré. ‘The Deeds’ est un nom que je voulais utiliser pour nommer un ancien groupe il y a 10 ans ; Patrick a croché et tout le monde a dit que ça sonnait bien. Il n’y a pas de truc derrière, ça sonne juste bien et c’est aussi intéressant graphiquement.
Vous venez de sortir votre première chanson (‘Fallin’ Down’) : comment écrivez-vous du nouveau matériel ?
Je suis parti d’un riff car je cherchais plutôt un son qu’une chanson. Ce riff était pour établir le son que je voulais. Je l’ai composée et mis des paroles de bases, puis avec Didier on a construit ensemble les paroles finales.
P : Avec Krokus on faisait tous des morceaux, puis on mettait tout ensemble et le chanteur choisissait sur quoi il voulait chanter. Ici on n’a pas besoin de morceaux rapidement pour faire un album dans 6 ou 12 mois. Les morceaux viendront de Sebastian ou de Dom
S : On va faire un ou deux morceaux par mois, avec un clip différent à chaque morceau, qu’on pourra mettre dans un box pour recueillir les 5 ou 6 singles, ça donnera un album. On ne veut pas de maison de disque qui nous dit quoi faire. Nous écrivons pour les fans et c’est cool que ce ne soit pas planifié.
Et ensuite, on pourra vous voir en concert ?
P : Oui, on est en train de prévoir ça, on a un agent et on verra un peu ce qui se passe, selon les feedback. L’objectif principal est de jouer, car à la base, la musique c’est live. Il faut d’ailleurs que le public n’hésite pas à sortir, il y a vraiment des groupes de super qualité en Suisse Romande et plein de petites salles, de lieux de concerts pour vivre des expériences extraordinaires ! [Jean-David Jequier]