On a beau avoir déjà vu The Darkness en concert, cette soirée à la Mühle Hunziken restera un souvenir particulier. Parce que dans une telle salle, sans fosse et avec une scène très basse, le contact avec le public est primordial. Et The Darkness appartient à ces groupes qui sont manifestement faits pour cette proximité avec les fans. On écrit « groupe », mais on pense surtout à Justin Hawkins, le chanteur guitariste : ce mec passe son temps à interagir avec les gens.
Mais ne brûlons pas les étapes. Avant le concert de The Darkness, c’est Désirée Mishoe qui nous a fait le plaisir de prendre la scène. Un set acoustique de fort bonne facture, ma foi. Certes un peu surprenant d’avoir un tel style musical avant le hard rock de The Darkness… mais il s’avère que la sculpturale Désirée n’est autre que la petite amie de Justin Hawkins. Ceci explique cela. Et franchement, c’était très sympa.
La Mühle Hunziken affichait complet en ce lundi soir, ce qui signifie un public compact massé devant et sur le côté de la scène. Configuration idéale pour Justin Hawkins, donc, qui se délecte de cette proximité. Parfois pour leur plaisir des spectateurs (l’ami Justin s’amusant à aller caresser régulièrement la tête de certains au premier rang), parfois à leur détriment, comme lorsqu’il a d’entrée de jeu confisqué deux smartphones, histoire de faire des exemples (pas de panique : il les a rendus en fin de concert…). D’ailleurs, ça a marché ! Par la suite, quasiment pas un iPhone ou autre en vue de toute la soirée ! Le résultat : un concert « à l’ancienne » où les gens profitent vraiment du truc (pas de jugement ici car, soyons clairs, il nous arrive à tous de sortir notre portable dans la soirée… mais quand on voit ce concert de The Darkness, on se dit que c’est quand même sympa de se passer d’écran pendant un moment).
Une connexion excellente avec le public, donc, mais également une setlist qui avait tout pour plaire puisque le groupe a joué l’intégralité de « Permission to Land », son premier et génial album dont il célèbre les 20 ans à l’occasion de cette tournée. Le tant attendu « I Believe in a Thing Called Love » a ainsi été une émeute totale. Le public a moins apprécié la reprise « With or Without You » de U2 (les huées ont fait rire Justin, qui a même demandé au public de continuer), mais a adoré le solo de guitare perché sur les épaules du guitar tech au milieu de la foule. Un concert à rallonge qui a démontré que le groupe s’est vraiment amusé (y compris avec les photographes : jamais on n’avait vu un groupe s’interrompre pour prendre la pose pour les photographes…).
Bref, on pourrait en écrire des tonnes, mais au final il n’y a qu’une chose à dire : vivement le retour de The Darkness en Suisse. Parce qu’on fait difficilement mieux au niveau ambiance et échange avec le public.