À entendre ‘The Company Of Men’, on imagine aisément quatre gaillards assis sur un canapé fait de nuages flottants à travers un ciel étoilé. Les harmonies vocales constantes et habilement trouvées nous emmènent dans un univers que l’on aimerait ne jamais quitter, un jardin d’Eden dans un monde actuellement en proie au chaos. Même ceux qui cherchent de quoi kicker et secouer la tête pourront être enchantés par les douces mélopées qui se dégagent de ce onze titres, car c’est bien une folk envoûtante que distillent les quatre compères. Chaque piste semble avoir été travaillée pour s’inclure dans un ensemble rond et propre, sans fausse note, si bien que même lorsque l’on s’attend à des parties plus pêchues, les lascars nous surprennent un plaçant une bonne vieille Wah-Wah ou un autre artifice issu de ce monde des songes.
L’opus, bien que s’apparentant à des sonorités connues comme celles d’Eddie Vedder dans la B.O. du film ‘Into The Wild’ ou encore les harmonies plus que citées des Eagles ou de Fleetwood Mac, s’en distingue par un aspect plus féerique. En effet, l’utilisation de reverbs appropriées projette l’auditeur dans un monde propre aux musiciens, dont on ne manquera pas d’admirer le travail et les arrangements.
D’autres seront encore époustouflés par le groove ponctuant certains morceaux plus profonds. Un son de guitare travaillé et une basse en béton ajoutent aux unions vocales un côté lancinant très agréable à l’oreille.
Cette diversité fait de cet album un premier coup réussi pour le quatuor dont on entendra beaucoup parler dans les années à venir, alors à vos casques…