En décembre dernier, The Brains nous présentait, dans un des derniers spectacles à être présenté aux Katacombes, son dernier opus Satana Tarantula. Après être devenu progressivement plus sombre avec The Monster Within paru en 2013 et Out In The Dark en 2015, Satana Tarantula marque une nouvelle étape dans la vie du groupe. La richesse de la production, la drive des pièces et les refrains accrocheurs se rapprochent plus du Punk Rock californien des années 1990. C’est du moins ce que je pensais jusqu’à tant que je tombe sur le solo harmonisé à la In Flames sur la pièce «Hell» (Solo gracieuseté de Tim Öhrström du groupe Avatar) la quatrième pièce de l’album. René Garcia, le grand manitou du groupe, a définitivement maximisé ses 5 ans entre ses deux derniers albums pour parfaire sa maîtrise de son instrument, de son art et surtout de son studio!
«Vindicta» ouvre l’album, mais est plus une introduction atmosphérique très moody et moderne qu’une pièce à part entière. D’ailleurs la petite mélodie au piano pourrait nous emmener vers une ode de Black Metal, du rock industriel ou une pièce de techno européenne. La fin en queue de poisson qui ouvre sur la pièce titre « Satana Tarantula», nous donne instantanément le goût de danser, ce qui est parfait dans un contexte de confinement avec deux jeunes enfants qui adorent le punk.
Sur «Hellhound» (avec la participation de Patricia Day des HorrorPops à la voix), la cinquième pièce de l’album, l’essence de l’album se cristallise: les thématiques démoniaques, l’imagerie satanique, les arrangements lourds, les harmonies serrées et surtout les breakdowns et refrains complètement sautés. Sur «C Mon Lets Do it all night» on se retrouve avec un bon vieux Rock and Roll sur les stéroïdes qui nous rappelle les classiques de Reverand Horton Heat. «Swing It» nous ramène rapidement au XXIe siècle avec son intro noyée dans le délai et le reverb. Sur «Lonely Wednesday» on s’éloigne un peu des créatures démoniaques et de la mort vers une introspection potentielle. La pièce, toute aussi bonne que les précédentes nous permet de souffler un peu avant de terminer l’album sur un cover de «Electric Avenue» d’Eddy Grant. C’est un petit clin d’œil amusant qui nous permet de voir le talent des gars de The Brains quand vient le temps de s’approprier une pièce et d’étirer les limites de ce qu’est le psychobilly.
C’est d’ailleurs ce qu’on peut en retirer de cet album. The Brains excelle en ce qui est de produire un univers musical complètement sauté et démoniaque, mais les gars du groupe sont tout de même capables de nous en donner plus musicalement, thématiquement et soniquement. Satana Tarantula est définitivement mon coup de cœur de l’année 2020 et je m’en veux de ne pas être allé les voir avant que leur tournée canadienne soit annulée suite au COVID-19.
Pour ceux qui veulent écouter The Brains sur Spotify:
https://open.spotify.com/album/3PsSjISLpxINTyyHJ9Qdmz
Pour les HorrorPops:
Pour Avatar
Et la chronique de leur dernier passage à Montréal
https://www.daily-rock.ca/avatar-au-corona-bienvenue-a-la-cour-du-roi-fou/