The Animen, le reigne animâle !

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C’est à leur sortie de scène que Julien ‘Jool’ Marty (guitare/clavier) et Robin Schneider (basse) nous ont accueillis dans leur loge pour une petite discussion bien sympathique.

‘Animen’ est la contraction de ‘animal’ et ‘men’, ça vous est venu comment ?
Robin : On cherchait un nom et notre chanteur a trouvé ‘Animen’, ça nous a tout de suite plu.
Jool : Il paraît que ça veut aussi dire ‘hommes animés’ ou ‘hommes qui animent’ en espagnol, mais bon je ne parle pas espagnol…

Le titre de votre premier album est ‘Hi !’, est-ce une façon de signifier votre présence ?
R : Oui, c’est le premier album, c’est pour dire : ‘Salut, tu aimes ?’ Si la réponse est oui tant mieux, sinon tant pis ‘Bye !’, ce sera pour notre best of avec une playlist à l’envers (rires).

La scène genevoise est plutôt connue pour son côté electro ces dernières années, alors que votre style est rock garage. Comment en êtes-vous arrivés là?
R : Il y a le metal aussi avec des groupes comme Nostromo ou Promethee.
J : Mais c’est vrai que quand on était ados et qu’on sortait, il y avait beaucoup d’electro et on en avait un peu marre. Alors plutôt que de tourner en rond, on s’est dit qu’on allait prendre des instruments pour jouer la musique qu’on aimait, celle qu’on écoutait chez nous.

Justement en parlant de ce que vous écoutez, quelles sont vos influences ?
J : Beaucoup de garage, les Beatles, les Kinks qu’on a bien digéré, Bob Dylan, de la soul, du blues, les 60’s en général. On a grandi avec des gens qui écrivent des chansons. On apprécie les productions de cette époque qui ont des sons qui nous touchent.

Vous avez également un look rétro sur scène, est-ce pour coller à votre musique ?
J : Ce n’est pas directement lié à notre musique, mais il y un ‘swag’, diront certains, qui nous plaît dans ce style. C’est vrai qu’il y a quand même un référentiel aux artistes des 50’s/60’s comme Otis Redding par exemple. Ils étaient toujours impeccables, boutonnés jusqu’en-haut.
R : On trouve aussi que c’est important de se préparer pour son public, ça fait partie du show. Quand tu montes sur scène, tu te sapes.

D’ailleurs vous êtes souvent sur scène ces derniers temps, vous avez participé à de nombreux festivals (Fêtes de Genève, Caribana, Paléo, …), ça vous plaît l’ambiance de tournée ?
R : On est hyper contents, comme des gamins, même si on sait que l’on sera fatigué. Et ça nous fait des souvenirs qu’on racontera à nos enfants et petits enfants, si on en a (rires).
J : ça a toujours été le but d’être sur scène, c’est là qu’on se sent bien et c’est pour ça qu’on fait de la musique. C’est le bonheur absolu que cet album nous ait apporté autant de dates. De ce côté-là, nos objectifs sont largement dépassés. Jouer en festivals par contre c’est nouveau et c’est intéressant car il n’y a pas que la musique, c’est aussi voir du monde, boire des verres, le public n’est pas forcément acquis.

Est-ce des endroits que vous connaissiez déjà en tant que festivaliers ?
R : Etonnamment pas en fait, parce qu’il faut payer le billet, la bouffe, etc. et ça revient vite cher… Paléo on connaissait bien sûr mais pour moi, Caribana était une première, le For Noise aussi d’ailleurs. Je ne connaissais que de réputation (très bonne), mais je n’y étais jamais venu.

Et quelle est votre impression sur le For Noise que vous découvrez ?
R : Je suis venu hier (NDLR vendredi) pour voir Eels, c’était fabuleux ! Merci à lui, je peux mourir tranquille maintenant. Le staff est vraiment cool et le terrain agréable, même quand il pleut il n’y a pas de boue ! C’est bien aussi que ce soit un festival à échelle humaine, le public est plus réceptif.
J : Moi aussi j’aime les petits festivals, quand tu dois faire un kilomètre entre deux concerts c’est vite pénible.

Vous êtes le seul groupe suisse à jouer sur la grande scène, ça vous fait quoi ?
R : Les programmateurs sont des gens géniaux (rires). Non plus sérieusement, ça fait vraiment plaisir. Déjà à Festi’Neuch, il y a eu une annulation sur la ‘Lacustre’ (deuxième scène), et du coup on a été upgradés. Quand on voit que les programmateurs nous ont choisis parmi tous les groupes présents, on se dit qu’il y a peut-être quelque chose qui se passe.

Et qu’avez-vous pensé du public de ce soir ?
R : Vraiment sympa, surtout pour un concert de début de soirée. On n’a jamais eu d’aussi bons ‘doo waps’ sur ‘Down in Oslo’. C’était tops, merci les gars !
J : Et surtout, ils ont ri à nos blagues !

[Ghassan Yazigi & Anne-Laure Heusch]

Fiche CD
‘Hi’
Autoproduction
http://theanimen.com

 

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