Au bout de 30 années de carrière, de nombreux groupes n’ont plus grand-chose à dire, et surtout, n’arrivent plus à se renouveler (encore plus avec certains comme ….AC/DC pour ne pas les citer). Thanatos et son 6e album solo n’est pas encore de cette race de groupes. Qu’avons-nous derrière le fils de Nyx ?
Certes rien de neuf sous l’ombre des bataves. 11 morceaux pour 42 minutes, cela peut sembler court, mais pour un album de death metal, la durée m’a semblée adéquate. Mais surtout, nous ne pouvons profiter d’aucun temps mort, une intro d’une 20aine de secondes sur le morceau éponyme de l’album, et on rentre dans le vif du sujet tel un morceau de viande dans un mixeur. « Global Purification » donne le ton pour un album qui va de (bonnes) surprises en surprises.
Stephan Gebedi et Paul Baayens, membres de Hail of bullets pour les deux cités (et d’Asphyx pour le second) ne sont pas là pour enfiler des perles. On tabasse, on pose des solii et surtout, on blaste. Thanatos reste dans le death « old school » (bien que cette étiquette ne veuille pas forcément dire grand-chose) de leurs débuts. Mais cet album n’est pas fait que de ça, et dès « The murder of innocence », on peut sentir des influences thrash qui ressemblent aux vieux albums des années 80’s.
« World Jihad » et « The Demonized Minority » sont dans la même veine : on tabasse, place un ou deux soli bien sentis qui ralentissent le rythme, et on repart de plus belle dans la vitesse et le growl.
Reste que le reste de l’album sent aussi le souffre. Pas de temps mort, de piste de calme ou d’interlude. « Dawn of the dead » clos ce « Global Purification » de fort belle et surprenante manière. Morceau au début plus lent, mid-tempo, un peu comme ce que fait Asphyx ou Hait of Bullets, mais qui reprend très vite la couleur générale de cet album.
On ne s’ennuie décidément pas à l’écoute de cet album. Direct et sans concessions, les néérlandais de Thanatos nous offre, 5 ans après « Justified Genocide » un excellent album de death metal aux teintes thrash. Peut-être un peu linéaire, il n’en est pas moins efficace.