On vous le dit d’emblée, cet album conceptuel est monumental et nous a séduit. Une production remarquable – chaque instrument mis en valeur avec le juste équilibre, les nuances du chant de Daniel Tompkins parfaitement captées – nous place « War of Being » parmi les toutes meilleures oeuvres de cette année. « War of Being », nous l’avons dit, est un album conceptuel qui a un pendant pour les gamers car un jeu vidéo a été conçu en parallèle du disque. L’histoire est l’odyssée de deux personnages, ex et el, à travers un espace (The Strangeland) dans lequel ils sont séparés. Le thème est le combat pour l’acceptation, et la quête de se connaître intimement, déchirer le masque et révéler son vrai moi.
L’intro furieuse de « Natural Disaster », titre qui ouvre l’album, nous arrive en pleine face avec un mur de guitares (James Monteith et Alec Kahney s’en donnent à cœur joie) et le chant crié de Daniel qui alterne avec un tempo plus lent qui évoque ce voyage dans l’espace et le temps. Final en apesanteur de toute beauté qui rappelle certaines harmonies de Muse. On enchaine avec « Echoes », mélodique, pain bénit pour le chanteur qui habite ses chansons comme un acteur rôle, sans jamais surjouer.
Intro brutale à la Meshuggah pour « The Grey », qui une nouvelle fois fait place à une ligne harmonieuse, touches musicales rappelant Leprous et claviers aux sons de Vola. On tombe en amour avec « Tender », bijou de délicatesse porté une fois de plus par la voix de Daniel dans un registre proche de son projet musical ambiant annexe (White Moth Black Butterfly). La pièce maîtresse, « War of Being », épique, est à elle seule un album dans l’album. « Sacrifice » en clôture comporte toutes les riches nuances de la musique de TesseracT, et nous ramène sur terre, dans tous les sens du terme. [JBB]
Note : 4.5/5