Trois groupes pour le prix d’un au Komplex 457 et il fallait arriver tôt pour ne pas manquer The Callous Daoboys qui se produisait devant un public encore clairsemé sous le coup de 19h15. Le combo d’Atlanta prend le spectateur à la gorge avec une musique empreinte d’emo et de mathcore échevelé non teinté d’humour. Un peu too much à notre goût bien que l’un ou l’autre titre nous rappelait la folie des Pixies.
Les jeunes Allemands d’Unprocessed leur succèdent et il faut dire que c’est une belle surprise. Leur album « …and everything in between » paru en décembre 2023 vaut le détour et son passage en live le sublime. Une musique qui emprunte non sans surprise à TesseracT par la faculté de Manuel Gardner Fernandes (chant et guitare) à jouer de sa voix en passant d’un timbre délicat au growl, mais aussi à Polyphia par la virtuosité des guitaristes et du bassiste. Une belle prestation qui a séduit l’assemblée déjà plus nombreuse.
L’inconvénient d’une soirée à trois groupes, c’est que la tête d’affiche voit son set écourté (1h15 pour TesseracT) et laisse ses fans quelque peu frustrés. Fort heureusement, les Britanniques étaient dans un grand soir et Daniel Tompkins littéralement stratosphérique au chant. Le concert est parti à 100 à l’heure avec « Natural Disaster » et « Echoes » du dernier album, le public est aux anges. Une jolie scène, plutôt sobre, qui joue beaucoup sur les effets visuels avec de belles couleurs s’estompant en pastels sur les parties calmes. « Of Mind – Nocturne » et « Dystopia », impeccables, précèdent une puissante version de « King » qui nous prend aux tripes.
Au cœur du concert, la pièce maîtresse du dernier album éponyme, « War of Being », multifacette, 10 minutes de voyage immersif dans l’univers sci-fi de TesseracT. On poursuit avec des titres plus anciens avant que le set ne finisse en beauté avec « Juno » repris en chœur par les fans. Du délire dans la salle quand Daniel Tompkins monte sur les vaubans devant le front row et se penche sur les premiers rangs, micro à la main, pour faire chanter le public.
Deux rappels très toniques avec « Concealing Fate » Part 1 & 2, premiers succès du groupe qui ont lancé leur carrière, avec les fans qui se lancent dans un circle pit effréné à la demande du chanteur sont le point final de cette soirée de metal progressif énergique et réjouissante.
On espère un prochain passage de TesseracT sous nos latitudes avec un temps de scène plus important et pourquoi pas, pour interpréter l’intégralité de « War of Being » en live.