Selon le somptueux ‘Dictionary of Obscure Sorrows’, la définition du néologisme ‘sonder’ (à prononcer à l’anglaise) pourrait se résumer à ‘la prise de conscience que chaque passant que vous croisez vit une vie autant complexe et éclatante que la vôtre, une histoire épique qui croise le chemin de milliers d’autres vies, dans laquelle vous n’apparaîtrez peut être qu’une fois’. Telle est la thématique du nouvel album de TesseractT, pionniers du metal technique moderne. Peut-être ont-ils choisi ce nom en se rendant compte qu’un certain nombre de fans avec leur vie – et leur avis – bien à eux n’allaient pas trouver leur compte avec ces sept titres inédits. Car si ‘Polaris’ avaient déjà divisé les foules avec le gros coup de frein que les cinq Anglais avaient envoyé en termes de violence et de technicité, ‘Sonder’ pourrait bien déclencher une guerre civile. Ce qui répond d’emblée à LA question : does it djent ? Et bien pas vraiment, non. Les ‘thumps’ sont utilisés parcimonieusement, les ‘growls’ sont encore moins nombreux, et surtout, j’ai réussi à comprendre les chansons en une seule écoute. Mais que voulez-vous … peut-être bien que je suis fleur bleue, mais je trouve ça génial ! TesseracT évolue vers un style certes plus accessible, mais qui ne se pèterait pas la nuque sur ces grooves asymétriques bien sales ? Qui ne verserait pas sa petite larme durant ces passages ‘ambiant’ ? A mon humble avis, sans même entrer dans les détails de la production parfaite, c’est un sans-faute. Si guerre civile il y a, je choisis mon camp sans hésitation. Mais sérieusement les gars…un album de seulement 36 minutes ?
Note : 4.5