Tax The Heat - Fed To The Lions - Artwork

Ces derniers jours, le descriptif d’un des groupes proposés en chronique renvoyait à ces inspirations : « THE KINKS, THE BEATLES, THE STONES, THE YARDBIRDS, THE WHO, JACK WHITE, QUEENS OF THE STONE AGE and THE BLACK KEYS. »

Deux générations qui se sont retrouvées mêlées dans une seule et même histoire, celle du rock. Pourtant, le groupe qui réfère à tout cela a plutôt intérêt à s’accrocher, pour être suffisamment respectueux de l’oeuvre conséquente laissée par tous ces mecs, et pour tout de même réussir à la bousculer. Bref, à innover.

Avec « Tax The Heat », les puristes des groupes made in 60’s ne trouveront peut être pas leur compte, car la production de ce « Fed to The lions » est vraiment actuelle : « il faut que ça sonne gros, lourd, puissant » et tatati et tatata. On sera ainsi plus proche du premier album de Royal Blood ou Wolfmother que du « Exile On Main Street ».

L’univers artistique maintenant plus clairement redéfini, on se laisse embarquer dans la machine « Tax The Heat », avec cette déferlante britannique de riffs sales. Tantôt stoner, tantôt rock n’ roll, la musique de ces guys n’amuse pas la galerie, définitivement taillée pour tout ravager sur son passage.

« Animals » se révèle être ainsi un alliage plutôt réussi entre un riff à la The Hives et un refrain accrocheur avec des chants harmonisés à la QOTSA – rien de très original en soi mais c’est plutôt bien fait.

« Hit me Hard » renvoie de suite au « Turn Blue » de The Black Keys avec ses accords de guitares tendus, syncopés, et le pattern de batterie inimitable.

A vrai dire, l’album est inscrit solidement dans ce mode « ça me fait penser à ça ». Cette simple pensée me fait me dire que nous vivons tout de même une époque où les gloires passées restent présentes dans les esprits, ayant été reprises de main de maître par une poignée de gars, tels les Josh Homme, Jack White, Jordan Cook, Andrew Stockdale (Wolfmother) qui ont désormais pignons sur rue en matière de rock n’ roll qui sonne gras.

Dur dur de s’aligner ou de réinventer ce que ces derniers ont déjà réinventé. En soi, « Fed To The Lions » n’est pas un mauvais album. Il est simplement coincé dans le bouchon des groupes qui empruntent l’autoroute du rock d’aujourd’hui et sur laquelle certains prennent désormais plus de place que d’autres.

Je retiendrai quand même le titre « Your Fool », meilleur morceau du disque, en tout cas le plus intéressant. Merci quand même « Tax The Heat » – sans me surprendre, j’ai tout de même passé un moment sympathique.

Nuclear Blast Records

www.taxtheheat.com/

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