Comme chaque année, les étés de Daily Rock sont riches en événements. Et 2023 ne déroge pas à la règle. Après le Greenfield, le Hellfest et bien d’autres festivals, on se met en route pour le Sylak. A seulement 1h30 de route de Genève, St-Maurice-de-Gourdans nous réserve une nouvelle fois bien des surprises. Les affaires sont chargées dans le coffre, les burritos dans la glacière : y’a plus qu’à !
Ça se mérite !
Enfin ! Après un léger détour qui nous a permis de visiter les villages alentours, nous arrivons au Stade Régis Perrin. Un détail nous saute tout de suite aux yeux : la nouvelle configuration. Le camping est plus grand et le parking visiteur éloigné de l’entrée du festival. Eh oui ! Il faudra marcher un peu plus entre son coffre et son campement. C’est dans ce genre de moment qu’on envie énormément les malins avec leur chariot tout-terrain Quechua. Plus je les croise en festival, plus je me dis qu’il est grand temps d’investir dedans.
Malgré une météo qui promettait un temps des plus radieux (pluie, orages, nuages et encore de la pluie), on n’est pas trop mal. On en est même à regretter d’avoir fait nos frileux avec nos pantalons et pulls. On trouve tout de suite une place pour planter notre campement, car au Daily Rock, on aime bien vivre l’expérience jusqu’au bout et se mélanger au reste des festivaliers.
Bien sûr, on ne va pas échapper à la deuxième phase de galère : le MONTAGE ! Eh oui, tout campeur, même les plus aguerri, a déjà connu des moments difficiles. Tonnelle à monter sans plan, s’apercevoir qu’il manque la moitié des sardines et j’en passe. Histoire de rajouter un stress supplémentaire, le ciel se couvre et les premières gouttes se font ressentir. Heureusement, l’apéro est là pour nous redonner du courage !
Go, go, go !
Aussitôt monté, aussitôt oublié ! Le plus dur étant derrière nous et le soleil ressortant de sa cachette, on se dirige enfin vers la pose des bracelets. Assez vite, on reconnaît des visages parmi les bénévoles. On ne va pas se mentir, après le Hellfest, c’est un vrai plaisir de pouvoir passer les portiques de sécurité en seulement quelques minutes. Surtout dans cette ambiance conviviale où l’on se sent proche du staff.
Les premiers concerts commencent et nos interviews aussi. C’est le moment de charbonner ! On est très heureuses d’entamer la première rencontre d’une longue série avec Olivier, d’Alea Jacta Est. Sa gentillesse et sa simplicité nous font oublier que nous n’avons pas la chance de découvrir les premiers groupes sur scène. On a hâte de te raconter ça dans un prochain papier.
Dans l’enceinte du Sylak, pas de gros changements. Quoique… à y regarder de plus près, on découvre assez vite un magnifique vitrail au cœur du terrain, représentant le Dude, coloré et trônant là, dans son mythique pyjama. Bien qu’il ne nous révèle pas encore toutes ses facettes car il est encore tôt, on peut t’assurer que ça en jette !
Mousse party !
De la mousse qui tombe du ciel et qui vient recouvrir la « piste de danse » ? On pourrait se croire à Ibiza, mais on est bel et bien en plein festival de metal. C’est même devenu la tradition du vendredi soir. Parce qu’après tout, soyons fous jusqu’au bout !
Il est à peu près 21h quand on se dirige vers la petite scène pour aller voir Alea Jacta Est. Laisse-moi te dire que je n’ai jamais vu une telle foule dès le premier soir. Impossible d’accéder à la crash-barrière et le centre, sous l’infrastructure pour la mousse, est difficilement atteignable. On parvient tout de même à trouver un bon spot pour y voir quelques morceaux. À mesure que la nuit tombe, l’ambiance chauffe sur les terres de St-Maurice-de-Gourdans. Ça pogote, on jette des bouées en l’air. On a même le droit à une petite prouesse acrobatique lorsqu’un des festivaliers décide de grimper sur un échafaudage pour se jeter dans la foule. Sur scène, les Toulousains, alimentés par cette énergie, nous déversent une musique ultra énervée.
La nuit est tombée. Le public est allé se recharger en bière avant d’attaquer sur une note encore plus sombre avec Blockheads et son grindcore brut et sans détour. Sur scène, c’est un groupe solide qui vient soutenir son 6ème album « Trip to the Void », sorti en 2021. Malgré cette apparence de gros durs, c’est avant tout une bande de potes qui se regroupe depuis trente ans pour se défouler ensemble et transmettre leurs messages. Dans la foule, on sent que les gens sont happés par l’énergie pesante mais enivrante qui se dégage de la formation.
Pour les amateurs de punk hardcore, le dernier concert du vendredi se termine en beauté avec un groupe venu d’outre-Atlantique : Death Before Dishonor. Originaires de Boston, la formation se trouve actuellement en plein milieu d’une tournée européenne. L’occasion parfaite de présenter leur dernier EP « Master of None », composé d’un titre original ainsi que d’un cover. On sent que la fatigue commence à en atteindre certains dans la foule. Pendant que d’autres se regroupent pour papoter près du bar, devant la scène, le concert continue de faire rage avec un groupe qui donne tout pour son public.
C’est déjà la fin de cette première journée de festivités. Il est grand temps pour nous de ragagner le campement et d’aller dormir pour être en forme demain. Naaaaan on plaisante! Fini le boulot place à l’apéroooooo!