23 ans après leur passage ensemble au Z7, Sonata Arctica et Stratovarius étaient de retour pour cette tournée intitulée « Nordic Power Metal Titans ».
De là à dire qu’on prend les mêmes et qu’on recommence, il y a un pas que nous ne franchirons pas, tant les changements de line up ont été importants dans les deux formations depuis lors. En effet, seuls deux membres de chaque groupe étaient déjà là à l’époque. Heureusement, les chanteurs en font partie.
Mais nous y reviendrons plus loin, car la première partie était assurée par Induction, groupe de power metal symphonique avec Tim Hansen, qui n’est autre que le fils de Kai Hansen (fondateur notamment de Helloween et Gamma Ray). Réduire ce groupe à la génétique de son guitariste serait bien sûr très réducteur, mais Kai Hansen étant une des figures les plus légendaires du power metal, il serait également un peu idiot de ne pas mentionner cet élément. Ceci d’autant plus qu’au vu de la voie musicale empruntée et la qualité du groupe dont il fait partie, cette filiation a de quoi réjouir les fans du genre : la relève est assurée ! Le groupe a délivré une prestation excellente à tous les niveaux, avec une vraie présence scénique de tous les membres. Bravo à eux.
C’est Sonata Arctica qui a ensuite pris possession de la scène, avec un Tony Kakko (chant) tout en sourire qui a vraiment assuré une belle prestation pour son 16ème(!) passage au Z7. Autant dire que le groupe doit être passé à chacune de ses tournées par cette salle… Très speed à ses débuts de carrière, Sonata Arctica a expérimenté quelque peu par la suite (même si le single sorti récemment est à nouveau très rapide). Cela s’est retrouvé dans la setlist avec des passages parfois plus lents ou progressifs, même si les débuts du groupe ont été majoritairement à l’honneur.
Enfin, Stratovarius a assuré son rôle de « parrain » de la soirée. Car même s’il s’agissait d’une tournée co-tête d’affiche (et donc avec des sets de durée équivalente pour les deux groupes principaux), Stratovarius a quelques années de plus que Sonata Arctica au compteur et il y avait donc une certaine logique à les voir passer en dernier. Là aussi, attardons-nous sur la prestation du chanteur, à savoir l’inusable Timo Kotipelto : franchement, ce gars ne change quasiment pas, ni physiquement, ni, surtout, dans ses qualités vocales. Ca envoie toujours autant, dans une setlist qui a fait la part belle aux classiques (Paradise, Father Time, Hunting High and Low, Black Diamond, etc.) mais également au dernier album des Finlandais (Survive), avec pas moins de quatre titres qui en étaient tirés.
Une soirée tout sourire donc (comme toujours avec ce style de musique) dans un Z7 sold out ou presque. Le bonheur, c’est aussi des moments comme celui-ci. Longue vie au Z7.