Si vous habitez en région parisienne et que des groupes comme High On Fire, Eyehategod, Ufomammut ou YOB sont dans votre panthéon, à n’en pas douter, vous connaissez les Stoned Gatherings et ses célèbres soirées bûches ! L’association ayant récemment célébré leur centième date, nous avons voulu en savoir plus sur cette asso qui incarne le DIY à merveille.
Daily Rock France: Bonjour Nico. Dans un premier temps, est-ce que tu peux te présenter s’il te plait ? Quel est ton background musical, quels sont tes goûts, et comment as-tu rejoint l’aventure des Stoned Gatherings ?
Nico: J’ai « découvert » la musique vers l’âge de 10 ans grâce à une VHS des Blues Brothers que je regardais toutes les semaines. Voir John Lee Hooker jouer Boom Boom Boom a été un choc et à chaque anniversaire ou Noël, je demandais des disques des artistes de la B.O du film, j’ai donc grandi avec Ray Charles, Aretha Franklin, Cab Calloway, James Brown et de compil’ de blues en compil’ de blues, j’ai découvert les autres : Big Mamma Thornton, Son House, Muddy Waters, Robert Johnson, Blind Willie etc…
A l’adolescence, je me suis plongé dans le rock grâce au skate : les B.O des vidéos ou de Tony Hawk Pro Skater 2 sur laquelle il y avait notamment Ace Of Spades de Motörhead. En revanche, le pop punk (blink et consorts) n’a jamais retenu mon attention. Puis est venu le grunge, le early punk hardcore de Black Flag ou Bad Brains et SURTOUT les MELVINS grâce à Beavis & Butthead ! Gloire aux Melvins et gloire à Beavis & Butthead !
J’ai commencé à bosser dans le musique à l’âge de 18 ans, je manageais à l’époque le groupe franco-américain de « folk » MORIARTY. Je l’ai fait pendant 3 ans, puis quand j’ai arrêté, j’ai décidé de revenir à mes amours premières : les grosses guitares !
J’ai commencé à monter quelques tournées et concerts avec ma nouvelle structure Dead Pig Entertainment et me suis retrouvé à booker des dates françaises pour des groupes comme EyeHateGod, Pentagram, Acid King, Ramesses etc… Des trucs doom, sludge etc… qui manquaient un peu de représentation en France.
J’ai donc commencé à bosser avec les Stoned Gatherings à cette époque-là quand je cherchais des dates pour ces groupes. A l’époque, c’était Mathieu Yassef, le manager d’Abrahma qui organisait ces soirées. Je me suis bien entendu avec lui, on a travaillé ensemble sur quelques dates et un jour il m’a dit que la salle qui accueillait les Stoned Gatherings (Les Combustibles) allait fermer et qu’il arrêtait les Stoned Gatherings, plus le temps, plus l’envie…. Je lui ai dit qu’il ne pouvait pas arrêter, les SG étaient les premiers et les seuls à proposer des concerts « stoner » réguliers à Paris. Une vraie scène s’était formée autour de ces soirées, une scène qui a donné une impulsion à plein de projets à Paris et ailleurs. Quelque part, ça ne lui appartenait plus.
Il m’a alors proposé de reprendre les soirées. Après un (très) court temps de réflexion, j’ai accepté à condition qu’il reste dans l’orga.
Dead Pig Entertainment gère donc les Stoned Gatherings depuis 2 ans maintenant.
Nico: Les Stoned Gatherings ont été créé en 2010 par le groupe Abrahma et leur manager Mathieu. Ils répondront mieux que moi là-dessus, mais en gros ils ont monté ces soirées pour permettre des échanges de dates avec des groupes européens et payer l’assurance de leur camion de tournée, puis le truc s’est amplifié, on a commencé à leur proposer pas mal de groupes, ça a fini par devenir un truc totalement indépendant d’Abrahma.
Quand j’ai rejoint l’équipe, nous n’étions que 3 : Je m’occupais de la production et la communication et je programmais les groupes avec Mathieu et il y avait aussi Angie, la célèbre ingé son des Stoned Gatherings. Aujourd’hui l’équipe s’est étoffée : il y a maintenant Tonio notre régisseur, Pierre qui s’occupe de l’accueil des groupes et bosse sur la partie administrative et prod. Avec moi, il y a Léo qui fait bien manger les groupes : sa cuisine a contribué au succès de nos soirées auprès des groupes ! Sofie nous a rejoint il y a 6 mois, c’est elle maintenant qui gère les partenariats avec les médias, les interviews des groupes, les communiqués etc…. Glad du Glad Stone Fest bosse aussi avec nous quand elle peut : elle nous file des gros coup de main au niveau de la propagande et gère aussi souvent la billetterie les soirs de concerts. Enfin, il y a aussi Seb, le chanteur d’Abrahma, notre webmaster et Vince de Metalorgie qui s’occupe de nos tweets (parce qu’on n’a rien compris à Twitter).
A noter également : Brian (Immortalizr) à la vidéo, car cette année on lance une stoned gatherings TV avec laquelle nous sommes en train de produire des documentaires sur la scène heavy en France, en Europe et ailleurs.
Pour la stoned gatherings TV, on est épaulés également par l’inénarrable Sam Kûn qui a géré pas mal d’interviews, Sofie bosse là-dessus aussi. D’autres vidéastes, preneurs de son et monteurs viendront se greffer sur ce projet.
Ça fait donc du monde déjà…
DRF: Les Stoned Gatherings font jouer une large majorité de groupe doom/stoner/sludge. Cependant, vous faîtes aussi jouer Nashville Pussy en mai. Est-ce que tu peux nous en dire plus sur la direction artistique de l’association ?
Nico: L’orientation première des soirées était plutôt stoner, mais aujourd’hui le stoner c’est très large, on s’efforce donc de présenter un panel assez large des « musiques grasses et lourdes » mais pas que.
On peut donc aussi bien proposer les membres de Kyuss avec leurs nouveaux projets respectifs, comme on peut proposer des groupes qui tirent vers le black metal ou le death ou des projets plus bluesy à l’image de Scott H. Biram ou Don Cavalli. Nashville Pussy, j’ai toujours été fan, ils proposent un excellent rock sudiste ultra efficace en live. C’est du rock n’ roll, ça parle de whiskey et de weed, ce n’est pas du stoner à proprement parler, mais leur côté festif qui sue la poudre a toute sa place aux soirées Stoned Gatherings.
Et puis, pour pérenniser un projet, je pense qu’il est important de rester ouvert, de ne pas s’enfermer dans un truc et s’y tenir, sinon on tourne en rond, les idées disparaissent, tout se sclérose et le truc meurt petit à petit.
En proposant des concerts différents, ça nous force à travailler différemment chaque date, aller chercher un autre public, lui faire découvrir notre scène etc… On a pas mal de gens maintenant qui viennent régulièrement parce qu’ils nous ont découverts en venant voir un groupe de black metal ou de psyché en particulier mais qui ne connaissait rien au stoner et pour eux ça a été un coup de coeur.
DRF: Est-ce que vous avez eu besoin de collaborer avec d’autres assos à vos débuts ? Je pense par exemple à Kongfuzi, Pelecanus, d’autres fests ou assos en Europe … ?
Nico: Toutes ces collaborations se sont faites bien après le lancement des Stoned Gatherings. C’est en montrant que ces soirées ont les reins solides, qu’elles sont faites avec exigence et éthique que nous avons su convaincre d’autres producteurs et certains medias de nous suivre.
Nous avons produit 3 dates avec Kongfuzi : High On Fire, Yob et Earthless. Kongfuzi a été le premier producteur à nous faire confiance et à accepter de s’associer avec nous, là où d’autres nous disaient à demi-mot : « non merci, nous on connaît notre métier, on n’a pas besoin de vous pour remplir une salle. » Et qui sont donc aller se prendre des fours tout seuls avec leurs affiches « stoner » à 30€ la place….
Il nous arrive aussi de filer des coups de main en promo à d’autres promoteurs ou même de faire des co-productions avec eux : Garmonbozia Inc, Cartel Concerts, Hibooking, 3C, Imperial Prod…
En gros, on dira que seuls les « vrais » nous ont écouté et ont bossé avec nous. Cela a été bénéfique pour eux et pour nous.
De toute façon, c’est comme cela que cette scène fonctionne et qu’elle durera. Aujourd’hui, même le DesertFest à Londres nous fait confiance et on leur assure un relais promo ici en France.
Le petit regret qu’on a aujourd’hui, c’est que la scène stoner a pris beaucoup d’ampleur en France, les Stoned Gatherings en 5 ans ont fortement contribué à la médiatiser, tout du moins à Paris et on voit les gros tourneurs et promoteurs qui n’en avait rien à foutre il y a quelques années, se ramener avec leurs gros sabots et qui nous contactent pour savoir si ça nous intéresse de faire la promo du concert qu’ils montent pour tel ou tel groupe qu’on a été les premiers et seuls à faire et refaire jouer jusque là… Ou alors ils nous proposent de programmer leurs petits groupes, par contre les gros artistes (qu’ils ne connaissaient pas il y a 6 mois..) là tout de suite, ça les intéresse moins de nous les proposer ou alors ils nous annoncent des prix pharaoniques pour nous décourager.
On essaie de leur expliquer gentiment qu’il faut pas nous prendre des cons… Premièrement parce que nous sommes souvent en contact direct avec les groupes eux-même, ce qui nous donne une idée des marges appliquées et deuxièmement, parce que dans 99% des cas, nous connaissons mieux la réalité de cette scène qu’eux.
DRF: Les Stoned Gatherings et le Glazart sont indissociables. Pourquoi avoir choisi cette salle ?
Nico: Pour plein de raisons : la première étant que la quasi totalité du staff de Glazart venait aux Stoned Gatherings aux Combustibles. Ils nous ont donc proposé de nous accueillir quand nous étions SDF. Ils nous ont montré un réel intérêt et une vraie envie de suivre et soutenir le projet.
Aussi, c’est une salle qui a été équipée pour accueillir des soirées Drum n’ bass, donc quand il y a 4 subs de basse sous la scène et qu’on accueille des groupes qui jouent avec 2 Ampeg 8×10 et des grosses caisses de 28 pouces, bah c’est parfait !
De plus, la configuration du lieu nous permet de faire aussi bien des concerts pour 200 personnes que des concerts pour 600 personnes.
Le Glazart a également 2 espaces extérieurs qu’on peut utiliser pour le merchandising des groupes, en terrasse fumeur, pour des tournois de baby-foot, pour se restaurer grâce aux Food Trucks etc… En gros, organiser des concerts à Glazart nous permet de faire plus que des concerts, ce qui nous paraît très important.
DRF: Vos concerts ne sont pas chers, le public est fidèle, comme en attestent les bonnes affluences de vos soirées…Est-ce que tu peux me dire quelles sont vos relations avec les majors et autres tourneurs, vous ne faites pas de jaloux, notamment chez ceux qui ont de plus gros moyens mais pas l’expertise pour organiser ce type de concerts ?
Nico: Les majors on ne leur a jamais parlé. Une fois on a eu un mec de Warner qui nous a acheté une place à 10€ et nous a demandé une facture pour qu’il se fasse rembourser sa place par Warner : ça donne une idée du pourquoi on n’interagit pas avec eux… on ne parle pas de la même chose, ces gens-là sont dans d’autres sphères… se faire rembourser 10€ pour soutenir des groupes D.I.Y, c’est un truc qui nous paraît impensable.
Les labels qui nous parlent et qui échangent avec nous, sont évidemment des labels indépendants gérés par des gens passionnés comme nous.
Je ne sais pas si on a fait des envieux, car on fait notre truc à nous, on ne marche pas sur les plates-bandes des autres, on essaie de maintenir une bonne communication avec les différents acteurs de la scène. Par exemple, récemment, on a travaillé avec Garmonbozia qui produisent les concert de Ufomammut depuis plusieurs années en France, quand on a su qu’ils comptaient faire une date à Paris, on leur a proposé de s’associer avec nous, ils nous ont dit oui tout de suite. On n’a pas manoeuvré pour leur « piquer », ce serait contraire à nos principes.
Le seul impact qu’on aura pu avoir je pense c’est sur le prix des places, on nous a dit 2 – 3 fois : « vous faîtes chier, vous avez habitué les gens à payer moins de 20€ leur place… »
C’est surtout de n’avoir rien fait pendant des années quand à la montée des prix qui a tout foutu en l’air.
Les concerts de rock n’ roll à 30€ dans un club, ça ne devrait pas exister.
Les places en-dessous de 20€ voire même de 15€ avec des affiches pointues, c’est ce qui a fait la force et le succès des Stoned Gatherings. Autrement des groupes comme Wo Fat ou Acid Witch ou encore Monkey3 ne ramèneraient jamais plus de 250 personnes…
Je ne sais pas si c’est une question de savoir-faire, c’est plus je pense une question d’avoir une bonne connaissance de la scène et de ne pas prendre les gens pour des cons. 1 tête d’affiche + 1 première partie locale (qui souvent fera toutes les premières parties) pour 25€ la place, sur le long terme ça ne marche pas….
Il faut savoir et ne pas avoir peur d’aller chercher plusieurs têtes d’affiche en dehors de France tout en restant dans un budget cohérent qui permette de pérenniser le projet sans chercher à tout prix la rentabilité maximale. Si ce qu’on cherchait c’était se faire du blé, on ferait comme beaucoup et on irait produire tous ces trucs qui sont primés aux défaites de la musique et qui font 34 festivals à l’année.
Si tu arrives dans le stoner en pensant que tu vas nager dans le pognon, tu te goures méchamment et tu ne dureras pas, car de toute façon les gens s’en apercevront et ne te soutiendront pas, or c’est une scène qui ne marche quasi uniquement que grâce aux soutiens des gens qui la font. A notre échelle nous avons même déjà vu des groupes en plein buzz annuler des tournées car ils n’étaient pas contents du prix des places de leurs concerts qu’ils jugeaient trop chers. Et c’est sans parler du public qui peut-être encore plus féroce quand on touche à sa scène… On a déjà vu aussi des gens « boycotter » des dates…
DRF: Est-ce que tu peux nous parler du festival Doomed Gatherings : quel bilan tires-tu de cette année, quels sont les projets pour l’année prochaine ? N’êtes-vous pas tentés, d’ici quelques temps, d’arriver à quelque chose de la taille des DesertFest ou du Roadburn ?
Nico: Le bilan est plutôt positif avec 300 personnes le premier jour et plus de 400 le deuxième.
Pour être honnête, nous n’avons aucun projet spécifique quand au Doomed Gatherings. La première édition a eu lieu car on a été incapables de dire non à ce déluge de groupes excellents qui tournaient ce week-end là. Cette année on ne pensait même pas le faire, les dates ne nous arrangeaient pas et rien d’intéressant ne nous avait été proposé. Les offres sont arrivées assez tardivement, et c’est la présence d’Ufomammut qui a fini de nous convaincre de faire une deuxième édition. l’an dernier, nous avions fait 3 jours, cette année seulement deux, car il n’y avait rien de bien à programmer le vendredi.
Donc à l’heure actuelle, on ne sait pas s’il y aura une 3è édition et quelle forme elle aura.
Le Doomed Gatherings étant orienté vers le doom underground et ses dérivés, il est difficile d’envisager quelque chose de l’ampleur d’un DesertFest ou d’un Roadburn, de plus ce ne serait pas très malin, il y a déjà beaucoup de gros évènements similaires à cette période-là partout en Europe.
C’est très à la mode de monter son « festival » en ce moment on le voit à toutes les sauces : 5 groupes dans une MJC, hop c’est un festival.
Avoir un gros évènement stoner sous forme de festival en France, il y a déjà quelques initiatives qui vont dans ce sens, mais évidemment on y a pensé … Ça resterait quelque chose de très compliqué à monter en France, notamment du fait que la réalité de cette scène est très souvent incompatible avec la législation française du spectacle qui est LE handicap premier de tout organisateur je pense.
DRF: Votre communication et promo pour les shows est assez unique: vous avez toujours des affiches superbes, votre Facebook est assez « original », est-ce que tu peux nous en parler ?
Nico: Nous essayons de penser les Stoned Gatherings dans leur ensemble : les line-up, les artworks, les soirées, la communication. On essaie de rester sincère dans ce que l’on fait et proche des valeurs qui animent cette scène. Tout va dans ce sens. Et puis communiquer de manière différente, c’est se démarquer. Les Stoned Gatherings, se sont des soirées et non pas des concerts, ce qui va nous amener à communiquer sur les Stoned Gatherings comme une bannière sous laquelle les gens sont amenés à se rassembler en quelque sorte.
C’est le fruit d’un travail et de la motivation de plusieurs personnes, plusieurs envies, plusieurs personnalités.
DRF: Quelle est votre ambition pour le futur ? Avez-vous une vision de ce que devraient être les Stoned Gatherings dans les prochaines années ?
Nico: Le projet reste compliqué et nous sommes sans cesse sur le fil. Notre ambition pour le moment est de pouvoir stabiliser le projet, assurer sa continuité et pouvoir continuer à lancer de nouveaux projets, de nouvelles idées. Nous travaillons déjà à plusieurs choses : la Stoned Gatherings TV et les Stoned Gatherings Tours notamment.
DRF: Quel est ton meilleur souvenir dans cette asso ?
Nico: Le bon gros sold out pour High On Fire, Church Of Misery et Conan avec Dj Set de Ben Ward (chanteur d’Orange Goblin) en after party sur la scène open air de Glazart devant plus de 800 personnes !
L’humilité et la sincérité de YOB qui te remet les idées en place, la gentillesse de John Garcia qui connaissait nos soirées (!!!) et le petit plaisir coupable : St Vitus et Orange Goblin qui étaient persuadés que c’était nous qui organisions leur date commune en octobre dernier et qui se sont excusés auprès de nous que cela n’ait pas été le cas.
DRF: et le pire ?
Nico: Avoir fait jouer le groupe Cult Of Occult. Des gros cons dispensables dont la musique s’est avérée au final être complètement vide sur scène. Juste une bande de poseurs qui n’a rien à faire dans cette scène.
DRF: Quel groupe rêverais-tu de faire jouer aux Stoned Gatherings ?
Nico: Black Sabbath et Black Flag sur la même scène, ça ferait sens. Mais sinon évidemment : SLEEP !
DRF: Un album ou un groupe qui refléterait particulièrement l’esprit des Stoned gatherings ?
Nico: Il y en a plein : Sleep, pour l’amour du riff, EyeHateGod pour l’amour de la bûche…
L’esprit des Stoned Gatherings c’est riffer fort, riffer gras et fêter tard, fêter bien !
Nico: Il est important de noter que les Stoned Gatherings, et dans une extension plus large la scène stoner, n’existent que pour et par son public. C’est un des seuls milieux où la frontière groupe / public est très poreuse. C’est une scène tolérante et ouverte faites de gens d’horizons divers où l’élitisme, la prétention, la discrimination et l’égoïsme n’ont pas leur place.
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