Ils sont né comme cover-band dans les clubs de L.A et sont devenus un de ces groupes qui ne finissent jamais de tourner et remplissent à tour de bras les stades et salles de concert. L’attitude d’antan est toujours là et leur show, basé sur des morceaux irrévérencieux aux textes machos et les gags stupides entre les membres, est l’un des plus amusants qu’il y a actuellement. Oui, il s’agit plus d’un comedy show que d’un vrai groupe, mais paradoxalement il s’agit d’un des meilleur groupe de glam rock en circulation, surtout grâce à leur capacité technique d’écrire des morceaux terriblement catchy. Il ne faut simplement pas trop prendre les textes au sérieux. Le public est prêt à jouer avec eux en arrivant sur place avec perruques et spandex pour transformer le club en un ‘Whisky à Go-Go’ des années quatre-vingt. Mais là, au lieu du Sunset Strip de Los Angeles, nous sommes au Komplex de Zürich. Le groupe est presque à la maison en Europe et vient chez nous deux fois par année, mais le show reste frais notamment grâce aux nouveaux gags sur scène. Pour le reste c’est un classique : poses anachroniques comme sorties d’un clip de Motley Crue ou Poison, blagues avec le public, références sexuelles tous le temps (‘Ich liebe Muchis’ ; ‘J’aime la chatte’ nous dit en allemand le guitariste durant presque tout les morceaux) et…beaucoup de fun. Le chanteur Michael Starr est un grand amuseur public et ses potes sur scène ne sont pas en reste. Peu importe qu’il s’agisse de ‘Party Like Tomorrow is the end of the world’, ‘Tomorrow Night’, ’17 Girls in a row’ ou ‘Gloryhole’, le public chante et participe sans arrêt, sans oublier les immanquables groupies qui se mettent à danser sur scène. Une partie acoustique centrale, avec aussi les ladies de The Lounge Kittens sur ‘Girl from Oklahoma’, anticipe la fin du concert. Sur la reprise de Van Halen ‘Ain’t Talkin’ about Love’ Tommy Henriksen, producteur et guitariste de Alice Cooper entre les autres, rejoint le groupe à la basse. Il vit sur Zürich avec sa famille et était plus que content de prendre part au jeu. Après plus de 100 minutes, ‘Community Property’ et ‘Party All Day (Fuck All Night)’ terminent le concert. Encore une fois Steel Panther ont été capable de nous faire sourire avec de la bonne musique (oui, bon, question de goût, hein !). Une note de mérite aussi pour la première partie, les filles de The Lounge Kittens. Les sympathiques anglaises ont su amuser une salle remplie de rockeurs avec leur reprises de rock et metal en version swing accappella. Enorme leur midley nu-metal avec morceaux de System of a Down ou Papa Roach réarrangés et chantés à l’unisson par tout le public. Culte ! [Andy Gaggioli]