Le bigoudoom, voilà un truc qui me titille déjà depuis quelques mois. Ma première rencontre avec ce groupe date de la compilation Kreiz-Breizh volume 1, qui voyait le duo Stangala rejoindre Stonebirds sur la même galette. Déjà à l’époque le côté musique trad, le saxophone, la batterie jusqu’au-boutiste et ce chant en breton, ça m’avait convaincu direct. Et l’album fait mouche dès le premier morceau.
Il est vrai qu’il y a sur le morceau introductif un petit côté « M Panada » en plus sévère, mais ce sentiment de simplicité est vite gommé par la qualité de la prestation on ne peut plus excellente. Par exemple parlons du titre éponyme, y’a ce côté épique pas dégueulasse du tout apporté par la bombarde et autres binious qui renforcent la guitare et la basse, le tout proprement relevé par ces plans de batteries. Ce petit solo de guitare cristallin est du plus bel effet, quel son !! Et puis le petit instant de pause juste avant la relance, c’est juste génial. J’ai adoré le morceau suivant avec son contraste acoustique et son côté plus catchy sur la deuxième partie du morceau tout en restant dans le côté soft, avec une fois de plus une exécution juste magique. Je crois que pour moi la palme reviendrait à « Jan », ces contrastes, cette basse bien ronde, ce chant lancinant, cette batterie, ce plan de guitare très stoner et cette bombarde qui apporte le côté breton du truc. Et puis putain ça groove. Y’a aucun déchet dans cet album chaque titre a sa touche propre, toujours avec ce côté folk qui revient, et puis cette hargne et ces plans qui butent.
N’en déplaise aux puristes Stangala fait bouger les codes du stoner et du doom pour nous présenter un album jusqu’au-boutiste et parfait. Du très bel ouvrage y’a que ça à dire. Ah si y’a autre chose à dire :
À quand un petit tour dans le sud de la France ?…