De retour à Zurich pour un concert qui promet beaucoup, Sleep Token dans le Hall 622.
On commence la soirée par une première partie décevante et vraiment pas agréable, par un groupe détesté par beaucoup, j’ai nommé “Les Bouchons”. Suivi de l’entracte “Chercher une place de parking dans une grande ville”.
A cause de ces contretemps, je n’ai pas pu profiter de la vraie première partie du concert, Bilmuri, ce projet de l’ancien chanteur de Attack Attack (mais si vous savez, les emos qui faisaient le crabe dans leur clip) qui m’intriguait fortement.
Bon dommage, on va passer au merch et prendre une bière comme d’habitude. Ah… les cartes marchent pas… et j’ai pas de monnaie… Tant pis. Au moins on va profiter du plat de résistance, Sleep Token!
Malgré l’annonce de l’absence du guitariste à cause de maladie, on va quand même pouvoir profiter de la majorité du groupe.
C’était sans compter sur la nouvelle de dernière minute, le bassiste aussi est malade et ne pourra pas jouer. Ils seront remplacés par des samples.
Décidément… On verra bien ce que ça donne. Quitte à avoir fait de la route, autant en profiter un peu.
J’écris ces lignes après le concert. Je m’attendais à être un peu déçu et pourtant! Je n’ai pas vu le temps passer. Je me suis pleinement plongé dans le moment.
Le chanteur Vessel a occupé tout l’espace de la scène. Autant par sa prestance, sa voix que par ses petites danses et ses aller-retour tout le long du plateau. On en oublierait presque qu’il manquait des musiciens. Le batteur, II, plus déjanté que jamais, avec un son de batterie perçant, des solos endiablés et un jeu avec la foule remarquable. Accompagné des 3 choristes, les Sirènes, mystiques avec leurs voix qui donnent une atmosphère relativement différente aux morceaux joués en live, et leur danse hypnotisante.
Le tout supporté par une installation lumière et un lightshow impressionnant.
Les changements d’ambiance entre les différents morceaux avec leurs dynamiques respective, passant de “The Night does not belong to God” a “The Offering”, de “Rain” à “Ascensionism”, font de ce concert un mélange d’émotion qui se ressent dans le public. Tantôt énergique à pogoter dans la fosse, tantôt contemplatif et méditatif en regardant les musiciens sur scène. Et les effets de lumière s’adaptent sans problème. Ajoutez à ça un son d’une grande qualité, malgré les enregistrements de la guitare et de la basse, et vous obtenez un excellent concert.
On finit sur un petit remontant, un inconnu qui m’a tendu une bière qu’il avait en trop, plus un petit cadeau de la part d’une des merchs girl pour bien terminer la soirée.
Ça s’annonçait compliqué avec les différentes péripéties de début de concert, et pourtant, ce fut une expérience unique et forte. Je n’ai qu’une envie maintenant, c’est de retourner les voir pour enfin voir la formation complète (surtout le bassiste j’avoue) et d’à nouveau entrer en communion avec le culte de Sleep Token.
Valérian Burki