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Slayer au Komplex 457 nous y étions

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Soirée trash metal à Zurich avec les Suisses de Poltergeist et le légendaire Slayer qu’il est inutile de présenter en ces lignes. Le Komplex 457 accueille un membre du ‘Big Four’ ! Il fallait donc se déplacer. A tort ou à raison ? Ces quelques lignes vous donneront des éléments de réponse.


C’est à 20h que les Suisses de Poltergeist ont la lourde tâche de jouer le groupe d’ouverture. Jamais très simple, surtout connaissant la ferveur des aficionados de Slayer. Ils ont une demi-heure pour convaincre, alors autant y aller franchement d’entrée. Les rythmiques trash que l’on connaît sont enchaînées de manière machinale. Les imprécisions du batteur Sven Vormann, notamment lors de ses ‘breaks’ de caisse claire nous surprennent. C’est un peu étonnant pour un mec qui a quand même joué avec Destruction. Un mauvais soir peut-être. Les morceaux sont rapidement enchaînés, mais malgré cette fluidité, le public ne semble pas conquis du tout. Nous peinons à vous dire combien de titres ils ont joué, tant tous les titres se ressemblent. Alors nous serions tentés de dire qu’ils en ont joué un de 35 min. Cette prestation nous laisse de marbre. Cette demie heure de musique nous a paru encore plus longue que notre trajet pour Zurich.

Maintenant place à ce pourquoi nous nous sommes déplacés : Slayer ! Disons-le d’entrée, leur dernier album ‘Repentless’ date de 2015, et les Californiens ne sont pas très forts pour prendre des risques lors de la confection d’une set-list. Alors nous nous posons quand même quelques questions sur ce qui nous attend !

C’est pile à 21h que la bande à Tom Araya déboule sur scène. Comme entrée en matière ‘Repentless’. Quelle surprise ! Configuration de scène basique. Un ‘backdrop’ avec le visage du Christ, des amplis Marshall au sol. Kerry King et sa ‘chevelure tatouée’ toujours fidèle à lui-même avec ses chaînes pendantes à la cuisse. Tom Araya, sa barbe grise, sa basse et ses lignes vocales ultra reconnaissables sont là aussi. Première explosion de la soirée avec ‘Mandatory Suicide’, puis il y a aussi ‘War Ensemble’ qui transforme la fosse en un ‘pogo’ géant. Gary Holt qui depuis le début du set ne semble pas à son affaire, nous foire l’entrée de ‘Dead Skin Mask’. Heureusement que Kerry et Paul veillent au grain. Jusqu’ici, on ne sait trop quoi penser. Il y a de la puissance mais ça ne décolle pas vraiment. C’est un concert ‘énergico-monotone’. Les derniers titres, ça déroule. Mais normal, les compositions ayant secoué toutes une génération de nuques sont interprétées. ‘Raining Blood’, ‘Chemical Warfare’ et le monumental ‘Angel of Death’.

On a assisté à un concert rodé. Très bien, nous en sommes fort aises. Mais voilà, sans plus. Même si voir évolué sur les planches un membre du ‘Big Four’ est toujours quelque chose en soit, là nous sommes tout juste satisfaits. Slayer doit désormais nous livrer du neuf autant visuellement que musicalement. S’enorgueillir uniquement des succès d’antan peut nuire à la santé d’un groupe, même si grand soit-il. Les acquis, ennemis à qui ? Nous espérons à Slayer dans le futur.

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