Slash, c’est une légende basée non pas sur un pseudonyme, mais sur une image : le haut-de-forme, les cheveux bouclés, les lunettes noires, la veste en cuir. Une image qui lui colle tellement à la peau qu’on a l’impression d’avoir affaire à une contrefaçon lorsqu’il omet un de ces accessoires, comme dans le clip de son trio avec Ozzy et Lemmy pour le titre ‘I Ain’t No Nice Guy’. De fait, la légende de Slash a quasiment dépassé celle des Guns N’Roses, qui ne cesse de s’abîmer au fil des années du côté d’Axl Rose. Je dirais même plus, la légende des Guns est d’une certaine manière mieux préservée au sein du projet solo de Slash, plus fidèle à son alter-ego d’il y a vingt-cinq ans. En effet, fans de la première heure, rassurez-vous, avec son projet constitué de lui, de Myles Kennedy et des Conspirators, Slash ne renie pas des morceaux qu’il a quand même co-écrits. Il est donc inévitable de le voir jouer les classiques ‘Sweet Child o’Mine’ suivi de ‘Paradise City’ ou ‘Welcome To The Jungle’. Cependant, Slash n’est pas qu’un souvenir poussiéreux excitant notre nostalgie de gamins des nineties, son dernier album ‘World On Fire’ a ainsi prouvé que le bonhomme ne se reposait pas sur des acquis et savait encore proposer un hard rock sexy du haut de ses 49 ans. Un cocktail de vieux classiques et de renouveau qu’on annonce mémorable. ❚ [LoR]