Le nouveau projet du guitariste Kiki Crétin Silver Dust s’est produit sur la scène de la marée du Festineuch le premier soir. Juste avant le show des rockeurs jurassiens, nous avons eu l’occasion de rencontrer ces personnages aux accoutrements hors du commun.
A la vue de vos costumes, pouvons nous qualifier Silver Dust comme un groupe gothique ?
Kiki (Guitare, Chant) : Je ne pense pas que le mot gothique nous corresponde. On n’a rien de gothique, notre musique est plutôt rock et nos costumes sont inspirés de l’univers du réalisateur Tim Burton, un peu dans le style ‘steam punk’. C’était important pour nous de soigner notre image et d’apporter plus que de la musique, faire rentrer les gens dans notre univers et affirmer une identité. C’est aussi pour cela qu’on a un décor scénique, on aimerait d’ailleurs développer un aspect théâtral à l’avenir pour livrer un vrai show.
Vous êtes un groupe formé il y a un an et débarquez avec un premier album ‘Lost In Time’. Racontez nous un peu…
Kiki : Silver Dust est un projet que j’avais envie de mettre sur pied depuis longtemps, il me fallait surtout passer le cap du chant, c’était très important pour moi. A la base, je suis guitariste mais je voulais vraiment explorer ce territoire inconnu, et ce style rock metal que l’on joue me correspond parfaitement. Je suis content d’avoir trouvé les musiciens qui m’entourent aujourd’hui, j’espère que cela va durer.
On ne voit pas souvent de groupes rock-metal sur la scène Suisse romande. C’est difficile de se faire un nom ?
Kiki : On sait très bien que du côté de la Suisse alémanique les gens sont beaucoup plus attirés par ce style de musique mais ça n’empêche pas, je trouve qu’il y a de bonnes scènes aussi en Romandie. Pas mal de festivals programment du rock et les gens sont assez ouverts en général à découvrir ce style musical. Après, c’est sûr que percer en Suisse est difficile, que l’on fasse du metal ou n’importe quel autre genre. Il faut essayer de s’exporter le plus possible.
Silver Dust est un groupe jurassien, racontez nous vos débuts dans le Jura…
Thomas (Basse) : C’est allé très vite puisque Kiki était déjà connu dans la région pour ses projets antérieurs, mais on a eu tout de suite cette ambition de sortir de notre Jura et de la Suisse. On a tout fait pour trouver des concerts à l’étranger et on est très content de notre chemin parcouru en une année. Aujourd’hui c’est Festi’Neuch, on est ravis de faire un des plus gros festivals de Suisse Romande.
Mike tu es tout nouveau dans le groupe, ils ne t’ont pas trop maltraité ?
Mike (Batterie) : Oh non, juste obligé à mettre un costume (rires). Plus sérieusement tout se passe très bien, c’est le plus gros projet que j’ai eu jusqu’à maintenant et je suis très fier de faire parti de ce groupe. Mon costume a été fait spécialement pour moi, ce n’est pas celui de l’ancien batteur, c’est également valorisant.
Toi, Jean-Yves, ce n’est pas la première fois que l’on te voit puisque tu es aussi guitariste pour le rappeur Sim’s. Allier rap et metal c’est possible alors ?
Jean-Yves (Guitare) : Totalement, moi ce que j’aime à la base ce sont les chansons. Peu importe le style, l’important pour moi c’est que ce soit de la musique populaire qui touche les gens. Jouer de la musique compliquée pour que des musiciens soient impressionnés par la technique et applaudissent une certaine créativité cela m’ennuie. Je préfère mélanger les styles et jouer des refrains qui claquent et qui plaisent aux gens.
Silver Dust veut dire poussière d’argent. Qui a eu l’idée de votre nom ?
Kiki : Un peu tout le monde, on aimait bien le mot Dust à la base. On trouvait que ça sonnait bien, mais la poussière d’argent est aussi significative puisque c’était quelque chose utilisé dans les formules magiques. On trouvait que le côté sombre et mystique nous représentait bien.
[Alexandre Caporal + Malvin Zoia]
FICHE CD
‘Lost in Time’
autoproduction