Le 19 mars dernier, le Centre Bell s’est transformé en un véritable brasier musical avec Sevendust, Three Days Grace et Disturbed. La scène en T, pensée pour rapprocher les groupes de leur public, a ajouté une intensité palpable à l’expérience. Les attentes étaient élevées, surtout pour Disturbed, en tête d’affiche, qui promettait un spectacle appuyé de pyrotechnie. Dès les premières notes, la soirée s’est révélée être bien plus qu’un simple concert rock : c’était une tempête déferlante où l’énergie brute des musiciens et l’émotion partagée ont créé un moment d’exception.
Sevendust : Une entrée en matière solide
Sevendust a ouvert la soirée avec une énergie brute qui a parfaitement posé les bases de l’ambiance. Leur son massif et bien maîtrisé a fait vibrer la salle d’emblée. Bien que leur prestation n’ait pas atteint des sommets explosifs, elle n’en demeurait pas moins solide et engageante. Leur énergie scénique et leurs riffs incisifs ont capté l’attention, préparant ainsi le terrain pour la montée en puissance à venir.
Three Days Grace : Une intensité déferlante
Ensuite, Three Days Grace a pris la scène d’assaut, enflammant l’atmosphère avec une intensité qui n’a cessé de croître. Leur musique, déjà imposante sur album, s’est déployée avec une puissance nouvelle en concert. Les musiciens se déplaçaient sans relâche sur scène, attisant la réactivité de la foule. Chaque morceau, plus percutant que le précédent, donnait le rythme, soutenu par la cohésion du groupe qui amplifiait cette force commune. En exprimant leur gratitude envers leurs fans québécois, le groupe torontois a renforcé le lien avec son public, ajoutant une dimension émotionnelle à une prestation déjà marquée par sa qualité.
Disturbed : Une prestation incendiaire
Célébrant les 25 ans de The Sickness, Disturbed n’a rien laissé au hasard. La scénographie, méticuleusement pensée, plongeait l’auditoire dans un univers sombre et métallique où chaque riff était amplifié par des éclats de lumière turquoise, à l’image de l’album, et des explosions de flammes. Des classiques comme Down with the Sickness et Stricken ont plongé la salle dans une frénésie collective, accentuée par une pyrotechnie grandiose qui ne cessait de monter en puissance au fil de la soirée. Les flammes indomptables sur l’échafaudage métallique, l’énergie des musiciens acharnés et l’atmosphère pesante de performance ont élevé ce concert à un niveau de virtuosité rare.
Après une série de morceaux percutants, The Sound of Silence a offert une pause bien méritée, un moment de douceur en contraste avec l’intensité sombre qui l’a précédée. Tandis que la salle se remplissait de téléphones en guise de lampe de poche, une masse d’étincelles flottait dans l’obscurité, comme la scène, prête à se rallumer, attendant le souffle nécessaire pour reprendre vie. Bien que la voix de David Draiman ait montré quelques signes de fatigue, notamment dans les notes plus basses, cette évolution naturelle de la voix après des années de carrière n’a en rien altéré la prestation. Au contraire, Draiman a choisi de chanter ce morceau avec une sincérité brute, se connectant profondément avec le public et livrant un moment d’authenticité rare.
Une soirée marquante
En rétrospective, cette soirée a été bien plus qu’un simple concert : elle a été une véritable célébration de l’album et de la carrière des différents groupes. Sevendust a allumé l’étincelle, Three Days Grace a intensifié la flamme avec une puissance déferlante, tandis que Disturbed a offert un spectacle sensoriel d’une intensité inouïe. Leur maîtrise parfaite de la mise en scène, combinant pyrotechnie, effets de brouillard envahissant le podium et un jeu d’acteur théâtral, a amplifié chaque moment. Mais ce sont aussi l’interaction authentique avec le public et l’occupation totale de la scène qui ont rendu cette soirée inoubliable et intimiste, dans un univers qui ne se déploie et ne se vit qu’en personne. La chaleur émise par les flammes, la puissance des performances et l’impact visuel ont marqué les esprits. Ceux qui ont vécu ce concert repartiront avec des souvenirs brûlants et une envie irrépressible de revivre une telle intensité.
La photo en haut de l’article provient du Facebook du groupe: 📸 @britt_bowman
Photos au cellulaire dans l’article: Sarah Rudge
