Dans tous les styles musicaux de ce monde, on retrouve des ovnis. Souvent, ce sont des artistes / groupes qui jouent une musique plus que particulière et inédite ou alors, du What The Fuck pur et dur. C’est justement le cas de Serrabulho avec son porno grindcore complètement déjanté. Après un premier album sorti en 2013, les portugais reviennent à la charge en sortant leur deuxième galette Star Whores.
Autant prévenir tout de suite les puritains, Serrabulho ne fait pas dans la dentelle et n’est pas à la portée de tout le monde. C’est gras, crade et violent comme la vieille Michelle, pute bon marché avec des heures de vol au coin de la gare. Les gars sont apparemment de joyeux lurons qui aime bien le cul et la blagounette. On peut les comparés bien évidemment à nos Gronibard nationaux. On se retrouve un peu dans le même registre tant musicalement qu’au niveau du reste. On y retrouve tous les ingrédients habituels de ce genre de groupe : intros à la con bien souvent tirées de films, des growls « tuyaux de chiotte », des cris bien débiles en tous genres, des titres très évocateurs (Pornocchio, Testicular Torsion, Lif Of A Penis ou encore B.O.O.B.S. : Best Objects Of Baby Sucking) et une pochette bien porno grindcore à la sauce What The Fuck. Musicalement, par moments on croirait entendre des passages de Sublime Cadaveric Decomposition pour ceux qui connaissent. Il faut bien avouer que Serrabulho ne s’écoute pas en boucle sinon c’est direct l’internement en HP. Mais ça vaut quand même le détour pour le côté fun et ça défoule bien.
Si vous voulez renouveler votre collection de zik pour vos soirées Ultra Vomit, Gronibard et Bioman, Serrabulho est parfait et s’intégrera parfaitement dans le paysage.