Gentil, le chien… Ah merde ce n’est pas un clebs… Ambiance de la brousse et attention les secousses : nos bruyants ritals nous emmènent de l’autre côté du Sahara pour une galette aux couleurs, odeurs et joyeux caractères de nos douces amies les hyènes.
Le père Trevor fait d’ailleurs beaucoup d’efforts pour que son organe en reproduise les couinements rauques… Niveau instrumental, c’est à la fois compact et complexe, avec des compos qui se permettent des impros jazzy décalées entre deux blocs d’agression métallique.
Galvaudé au point qu’on hésite même à user sérieusement, l’adjectif ‘expérimental’ est des plus adéquats en l’occurrence. Les riffs alambiqués et les soli soignés nous renvoient à cette lointaine époque où l’expression ‘techno thrash’ ne faisait pas ouvrir des yeux ronds au chevelu averti (Diantre ! N’était-ce pas même avant que ‘la’ techno n’existe seulement ?). Du coup, l’auditeur est moins incité à taper du front par terre qu’à se verser un verre d’excellent n’importe quoi pour contempler cette succession de tableaux sonores, pour dix titres le plongeant dans la plus cruelle savane.
Une belle performance, pleine d’inventivité et de maestria, dans un univers auquel notre genre musical préféré ne nous a pas spécialement habitué.
FICHE CD
Hyaena
Scarlet Records
www.sadist.it