Rodrigo Y Gabriela, deux guitares mais pas deux manches !

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Le duo mexicain vient de sortir ‘9 Dead Alive’, neuf morceaux directs et sans fioritures. La part féminine du groupe vient nous raconter avec enthousiasme et bonhomie comme ils s’y sont pris.

Comment vous sentez-vous de jouer ce soir à Montreux?
C’est la deuxième fois qu’on vient, alors on connaît un peu, mais on adore être ici. La dernière fois, on avait été super bien reçus. C’est un très vieux festival où plein de légendes ont joué et c’est un privilège pour nous et nous sommes très heureux.

En parlant de légende, ce soir vous jouez juste avant Robert Plant, ça doit vous faire quelque chose? Allez-vous reprendre ‘Stairway to Heaven’?
Ce n’est pas la première fois que nous jouons avant lui en fait. Ça s’est déjà passé une foi dans un festival il y a quelques années. Et une fois, il a mixé son album dans le même studio que nous occupions pour notre enregistrement. On ne s’est jamais rencontré, mais on s’est côtoyé de près (rires). Personnellement, je suis une grande fan de Led Zeppelin. Rod aussi. Et oui, nous allons jouer ‘Stairway’ et s’il veut se joindre à nous sur scène, pourquoi pas. (rires)

Vous jouez à seulement deux guitares, sans paroles ; lorsque vous composez un nouvel album, comment faites-vous pour ne pas vous répéter?

C’est une question importante. Nous avons commencé dans un groupe de metal et dans notre esprit, nous le sommes toujours donc, on structure notre musique comme un morceau rock’n roll. Aussi dans la façon dont nous apprenons à jouer ou nous ressentons la musique. Pour cet alum, on voulait un retour aux deux guitares sans rien d’autre, musiciens externes ou effets divers. On voulait amener des harmonies et mélodies différentes de la façon dont on le faisait sur les plus anciens albums. L’idée est la même, mais la musique est différente.

Qu’est-ce que justement vous avez apporté à cet album que vous n’aviez pas dans les précédents?
On a enregistré chez nous dans notre studio, avec deux guitares comme je l’ai dit et deux micros. Pour les anciens, on avait un métronome, on enregistrait différemment. Je faisais les rythmes en suivant un ‘clic’, mais je pense que ce n’est pas notre façon de jouer finalement. Nous sommes un groupe live et pour moi, il n’était pas naturel de faire comme cela. Rod le voulait, mais j’ai tenu bon cette fois (rires). Au niveau musical, il y a aussi moins de riffs latino. Cette fois, il y a plus de riffs et moins de mélodies.

En concert, l’ambiance devient toujours très chaude, pensez-vous à cela lorsque vous composez?
Pas particulièrement. En fait, au début, on attendait aucun réaction spéciale de la part du public. On jouait juste naturellement techniquement parlant. On a appris pas mal en jouant dans les bars ou dans la rue. Ensuite, on a eu un label et un manager qui nous ont donné pas mal de conseils bons ou mauvais. Ils voulaient qu’on compose des morceaux pour les radios, mais nous ne faisons pas ce genre de choses. Mais c’est vrai qu’on ne s’attendait pas aux réactions du public. Au début, nous jouions assis et les gens devenaient fous. Ensuite, on nous a demandé de jouer dans des festivals où les gens réagiseent beaucoup et on en avait marre de jouer assis.

C’est plus dur de jouer debout?

Quand tu joues pendant deux heures, c’est assez crevant oui (rires).

J’ai entendu dire qu’à la fin de chacun de vos concerts, vous deviez plonger vos bras dans des bacs de glaçons, c’est vrai?
Oui absolument pour prévenir les blessures. C’est très physique chaque soir. Comme les sportifs finalement. Les musiciens classiques les font aussi. Froid, chaud, froid. C’est compliqué ! (rires)

Comment en êtes-vous arrivés à jouer ces riffs en faisant les percussion en même temps à même la guitare?
Beaucoup de guitaristes ont fait ça avant nous. Nous venons donc d’un groupe de rock et pour moi, il manquait quelque chose sans la batterie et instinctivement, je savais qu’on pouvait le faire comme le font les musiciens de flamenco qui tiennent fermement un rythme qui ressemble du coup à une percussion. J’ai toujours essayé de les copier, mais je n’y arrivais pas. Je me suis donc entraînée pendant des heures et des heures.

Sur le dernier album, il y un morceau sur lequel quelqu’un parle. Serait-ce envisageable pour vous d’inclure des paroles à vos morceaux un jour?
On ne dit jamais non à rien, mais pour le moment, nous sommes concentrés sur cet album. On est ouvets à toutes propositions. Dans ta vie, il faut accueillir les opportunités, pas seulement musicales. On essaie de ne rien calculer et ça marche plutôt bien pour nous puisque nous jouons ici ce soir. On a déjà joué avec un orchestre cubain, avec un orchestre philharmonique, on a fait une musique de film (‘Pirates des Caraïbes’). Nous avons des fois plus d’idées que de temps. (rires)

Fiche CD
‘9 Dead Alive’
Musikvertrieb

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